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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 15:59

pillules-bleues.jpg

 

Auteur : Frederik Peeters

 

Court résumé :

L’auteur de cette BD nous fait partager son expérience de couple et avec celle qu’il a rencontrée et qui a bouleversé sa conception de la vie face à la maladie.

 

Mon avis perso :

Cela fait maintenant plusieurs semaines que j’ai lu ce livre et j’ai bêtement laissé filer le temps. Sur le coup, j’aurais en effet pu vous parler bien d’avantage de ce livre au sujet fort et qui nous bouscule dans notre petite vision du monde en noir et blanc.

 

Cette Bande-dessinée aborde d’une manière nouvelle la question du sida dans le couple en nous présentant un couple banal qui a pourtant bien du mal à vivre sa sexualité comme les autres. Mais grâce à l’aide d’un médecin au grand cœur et à la force de caractère de sa compagne et de son petit garçon, Frederik Peeters va surmonter ses doutes et ses incertitudes.

 

A travers cette BD, il nous présente également tout ce qu’il a découvert sur cette maladie sur laquelle pèsent tant de tabous. Avec lui, on fait également tomber nos préjugés et on découvre comment grâce aux nouvelles découvertes scientifiques cette maladie peut être vécue au quotidien avec beaucoup moins de risques et de précautions drastiques qu’on ne le pense souvent.

 

C’est un très beau et courageux témoignage que nous offre ici l’auteur.

 

Nombre de pages : 200

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 15/20

 

Un extrait :

 

pilulesbleuesp.jpg

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 12:42

mars-et-venus-se-rencontrent.jpg

 

Auteur : John Gray

Traduction : Anne Lavédrine

 

Court résumé :

John Gray reprend ici les principes qu’il a exposés dans sont célèbre livre Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, en les adaptant aux célibataires. Il nous présente ainsi son « parcours du tendre » qui est une succession d’étapes qu’il faut absolument respecter si l’on souhaite rencontrer son âme sœur.

 

Mon avis perso :

Ce livre m’a été donné à Noël par une amie qui souhaitait m’aider dans ce « parcours du combattant  au quotidien » qu’est le célibat. Je n’étais pas allée très loin dans la lecture des hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. Tout ça m’avait assez vite ennuyée. Mais là elle m’a garanti que c’était un livre génial qui avait été écrit dans une perspective complètement différente puisqu’il s’adressait spécifiquement aux célibataires.

 

Et en effet, j’ai trouvé cela beaucoup plus digeste que le précédent. J’y ai trouvé pas mal de conseils ou rappels qu’il est toujours intéressant de relire pour nous rafraichir un peu les idées. L’idée du « parcours du tendre » est assez bien présentée et semble être intéressante à suivre dans les grandes lignes.

 

Par contre, je dois dire que je me suis bien amusée en lisant certains « exemples de vies » que l’auteur nous fait partager pour illustrer ses propos. Si vous lisez ce livre, sachez que l’auteur s’adresse avant tout à des américains de classe moyenne vivant a priori dans le middle west dans les années 90. Donc il faut éviter de se formaliser sur les exemples inopportuns qui  ne s’adresseront pas à la plupart d’entre nous surtout si vous vivez en ville. Il y a une partie, en effet, à la fin du livre où l’auteur donne des exemples concernant le type d’aide qu’une femme peut demander à un homme et qui sont au choix hilarants ou affligeants : « Est-ce que tu m’aiderais à nourrir les chevaux ? Mon frère est malade » ou « Est-ce que tu veux bien m’expliquer comment mon magnétoscope fonctionne ? » ou encore « Tu veux bien m’accompagner à l’aéroport pour récupérer un colis? » Bref, pas mal de conseils qu’il aurait été aussi intéressant d’adapter au moment de la sortie en français du livre et qu’il faudrait aussi actualiser régulièrement pour que cela paraisse moins ridicule.

 

Pour résumer ce livre est intéressant pour la sélection de certains conseils que l’on peu y trouver. Mais il est bon d’y faire son marché plutôt que de tout gober d’un coup. La religion y est également très présente et cela peut aussi être dérangeant pour le lecteur qui ne partage pas les convictions de l’auteur. La traduction est également de très mauvaise qualité, ce qui donne très souvent l’impression de lire un livre un peu daté avec un vocabulaire très désuet.

 

Nombre de pages : 406

 

Temps mis pour le lire : 1 mois

 

Note : 13/20

 

Les 3 premières phrases :

 

Lors de mes séminaires, il arrive souvent que des femmes célibataires viennent me décrire un rendez-vous amoureux qu’elles ont jugé merveilleux. Suit presque toujours la même réflexion, prononcée sur un ton sincèrement étonné : « Je ne comprends pas pourquoi ça n’a pas marché. » Pourquoi leur soupirant a-t-il tourné casaque alors que leur entrevue s’était si bien passée ?

 

john-gray2.jpg

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 18:51

le-second-souffle.jpg

 

Auteur : Philippe Pozzo di Borgo

Court Résumé :
Philippe Pozzo di Borgo est ce que le commun des mortels pourrait considérer comme un nanti. Issue d’une famille possédant une immense fortune, il avait tout pour être heureux surtout après la rencontre de l’amour de sa vie Béatrice. Mais voilà, ce que la vie lui a donné en abondance elle semble vouloir le rependre avec voracité et acharnement. Suite à un accident de parapente Philippe se retrouve tétraplégique mais ce handicap est loin d’être la souffrance la plus douloureuse de sa vie.

Mon avis perso :
Après avoir vu Intouchables au cinéma j’avais très envie d’en apprendre plus sur ce duo improbable repris par Omar Sy et François Cluzet. En lisant ce livre, on s’aperçoit tout d’abord à quel point les souffrances auxquelles a dû faire face l’auteur sont presque plus importantes avant son accident et qu’elles en sont pour une bonne partie la cause. En effet, Béa, son âme sœur après avoir subis d’innombrables peines à la fois physiques et morale suite à de nombreuses fausses couches à répétition, est diagnostiquée atteinte d’un cancer extrêmement rare chez les femmes.

S’en est trop pour  Philippe qui finit par trouver une échappatoire dans une nouvelle activité qu’il vient de découvrir : le parapente. Lorsqu’il s’envole il oublie tous ses problème et peut enfin recommencer à rêver. Dans les airs il retrouve l’énergie dont il a besoin pour supporter les difficultés quotidiennes. Il prend tous les risques pour obtenir de plus en plus de sensations fortes et cette euphorie salvatrice et un jour c’est l’accident : il se retrouve tétraplégique. Un nouveau calvaire commence alors pour cet homme d’action qui découvre soudain les limites de ce corps qu’il croyait invincible.

Malgré tous ces malheurs, Philippe ne perd pas espoir et grâce au soutien de Béa et de ses enfants, il se bat au quotidien pour chaque jour gagner un peu sur le handicap. C’est alors qu’il rencontre Abdel, il l’embauche immédiatement pour être son assistant bien que celui-ci n’est aucune formation dans ce domaine. Mais l’atout principal d’Abdel est de taille pour Philippe : il n’a aucune pitié. Abdel est une tête brûlée, petit trafiquant, et voleur, il sort tout juste de prison. Ensemble ils vont, chacun à leur manière, réapprendre à vivre.

Ce témoignage est vraiment magnifique et un puissant message d’espoir formidablement bien écrit et émouvant.

Nombre de pages : 282

Temps mis pour le lire : 1 mois

Note : 17/20

Les 3 premières phrases :


Faut-il partir d’aujourd’hui, triste jour, revenir avec nostalgie sur le passé, se lamenter sur un avenir sans espoir ? Je ne peux plus ni apprécier le passé, ni me projeter dans l’avenir. Tout est dans l’instant.

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:59

Jeanne

 

Auteur : Jacqueline de Romilly

Court Résumé :
Jacqueline de Romilly nous raconte l’histoire de sa mère, Jeanne. Jeanne est une femme extraordinaire qui sera tour à tour secrétaire, écrivain, auteur de textes pour la radio et surtout une mère exemplaire pour sa fille.

Mon avis perso :Jeannemaximedavid
Pour être honnête, je n’aurais jamais lu ce livre de moi-même. Mais c’est ma grand-mère qui m’a demandé de le lui lire. Depuis quelques mois, elle ne peut plus lire toute seule, et cette histoire lui tenait vraiment à cœur car elle est née la même année que Jacqueline de Romilly et a donc quelques points communs avec l’auteure.

Jeanne est née à la fin du XIXe siècle et grandit dans un univers plutôt protégé. En regardant les vieilles photos de sa mère, Jacqueline s’aperçoit que dès lors Jeanne semble différentes des autres membres de sa famille. Elle aspire à une plus grande liberté, à la joie et au bonheur. Jacqueline s’attache en particulier à une photo où sa mère porte un bracelet. Cette photo nous montre la Jeanne d’avant pour qui tout est encore possible.

Jeanne se marie jeune et épouse un juif. Jeanne la rebelle entre enfin en action. Elle vit alors un court temps de bonheur avec celui qu’elle aime et adule et voici que nait Jacqueline. Mais c’est le temps de la guerre et son cher mari meurt au combat…

Tout semblerait donc perdu d’avance pour cette jeune veuve de guerre sans argent et avec une petite fille à sa charge. Mais c’est là que la vraie personnalité de Jeanne va se révéler. A partir de ce moment là, son seul but sera d’assurer le confort et le bien être de sa fille tout en entretenant autour d’elle une foule d’admirateurs séduits par son humour et sa ténacité qui l’aideront souvent dans les moments difficiles.

lepuitdesabeillesMalgré la pauvreté, Jeanne ne restera jamais sans ressource et poursuivra également sans relâche ses efforts pour réaliser son autre rêves le plus cher : devenir un écrivain reconnu. Bien que souvent proche du succès, elle ne sera jamais cet auteur célèbre qu’elle méritait pourtant d’être à bien des égards. Pourtant, même à un âge avancé, elle ne baissera jamais les bras et espérera toujours avec une détermination butée accéder à la notoriété et à la reconnaissance du public et de ses paires.

C’est un beau portrait de sa mère que Jacqueline de Romilly nous donne là. Une mère qu’elle considère maintenant avec encore plus de considération que de son vivant en regrettant de ne pas parfois l’avoir tout à fait comprise et reconnue à sa juste valeur. Par ailleurs, je découvre aussi cet écrivain grâce à ce livre et je dois dire que je suis tombée sous le charme de son écriture.

 

Nombre de pages : 248

Temps mis pour le lire : 5 mois

Note : 14/20

Les 3 premières phrases :


« Jeanne au bracelet d’argent » : c’est ainsi qu’on l’appelait à cette époque, quand elle avait seize ou dix-sept ans. Je sais même d’où lui venait ce nom, et qui lui avait offert ce bracelet : un oncle le lui avait rapporté d’Indochine. J’imagine, connaissant les faibles moyens dont disposait sa famille, que ce bracelet, de provenance lointaine, devait être modeste.

 

jacquelineromilly

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 15:44

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Auteur : Romain Gary

 

Court Résumé :

Romain Gary est à Hollywood avec sa femme Jean Seberg en 1968 pendant la révolte noire qui déchire le pays au beau milieu de la guerre du Viêtnam.  C’est à ce moment-là qu’il fait la connaissance d’un chien a priori doux comme un agneau mais qui aura rapidement des réactions violentes et inattendues. A son grand désespoir, il s’aperçoit que c’est un fait un « white dog », « chien blanc », c’est-à-dire un chien qui, dans l’esprit de ceux élevés dans les anciennes plantations, a été dressé par la police pour s’attaquer exclusivement aux délinquants noirs. Ne pouvant supporter cette idée, Romain Gary décide de tout tenter pour rééduquer ce chien. Mais la bêtise des hommes est telle que tous ses efforts entrepris semblent être peine perdue.

 

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Mon avis perso :

Cela faisait un moment que j’attendais cette rencontre avec ce livre ( et son auteur !) et je suis encore sous le choc. Romain Gary a une vision juste et incisive de la réalité qui l’entoure. Son regard est réaliste, franc et à contre-courant  des bien-pensants de son époque et même encore parfois d’aujourd’hui. Ce qui m’a surtout frappée c’est que de nombreux problèmes de la fin des années décrits dans ce livre soit encore tant d’actualité.

 

On pourrait croire que la société évolue et que les rapports entre les êtres humains ont changé. Malheureusement ce n’est pas toujours le cas. Et il est triste et souvent même révoltant de constater à quel point les préjugés et la bêtise humaine ont la peau dure.

 

Dans cette histoire, on pourrait croire qu’il y a les gentils et opprimés (les noirs) et les méchants et oppresseurs (les blancs). Mais la réalité est comme toujours bien plus compliquée que cela. Romain Gary l’a bien compris et tente par tous les moyens de prendre de la distance avec tous ces conflits qui ne mènent à rien. Seulement voilà, il est marié à Jean Seberg, une femme jeune, bien plus jeune que lui et qui cherche par tous les moyens à apporter ton soutien à la « cause noire » afin de contribuer au changement de la société pourrie dans laquelle elle vit. Mais le désenchantement est rapide est brutal pour la jeune actrice qui se retrouve mêlée à des histoires de complots entre des groupuscules extrémistes et la CIA.

 

Ce livre n’apporte pas de réponse à tous ces problèmes mais seulement le point de vue d’un homme de son temps qui tente tant bien que mal de faire entendre son point de vue et de présenter aux générations présente et à venir les risques et les dérives de certains engagements dont les tenants et les aboutissants nous dépassent. Ce livre est un magnifique plaidoyer contre le racisme et le fanatisme. A lire d’urgence !

 

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Nombre de pages : 220

 

Temps mis pour le lire : 1 semaine

 

Note : 19/20

 

Les 3 premières phrases :

 

C’était un chien gris avec une verrue comme un grain de beauté sur le côté droit du museau et du poil roussi autour de la truffe, ce qui le faisait ressembler au fumeur invétéré sur l’enseigne du Chien-qui-fume, un bar-tabac à Nice, non loin du lycée de mon enfance.


Il m’observait la tête légèrement penchée de côté, d’un regard intense et fixe, ce regard des chiens de fourrière qui vous guettent au passage avec un espoir angoissé et insupportable. Il avait un poitrail de lutteur et, bien des fois, plus tard, lorsque mon vieux Sandy le taquinait, je le vis refouler l’importun par la seule puissance de son thorax, comme un bulldozer.

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 22:18

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Auteur : Stefan Zweig

 

Court Résumé :

Un homme tombe amoureux de la femme de son patron et celle-ci l’aime aussi mais l’homme est envoyé en mission au Mexique pour plusieurs mois. Puis la guerre vient à son tour bouleverser les espoirs des amoureux.

 

Mon avis perso :

J’ai eu pour la première fois un soupçon de déception en lisant une nouvelle de Stefan Zweig. Cette déception a fini s’estomper au fil du roman mais n’en est pas moins demeurée présente tout au long de ma lecture.


J’ai trouvé par moment le style à la limite du « niais » ce qui ne m’était jamais arrivé chez cet auteur qui est un de mes préférés. Je mettrai cette petite baisse de régime sur le compte de l’inachèvement de cette nouvelle qui a été publiée de manière posthume sans que l’auteur ait pu y apporter toutes les corrections requises pour égaler la qualité de ses autres récits.


Cette histoire n’est pas désagréable à lire mais je n’y ai pas retrouvé cette grandeur d’âme et de sentiments qui caractérise ses autres œuvres.

 

Nombre de pages : 102

 

Temps mis pour le lire : 3 jours

 

Note: 12/20

 

Les 3 premières phrases :

 

« Te voilà ! », dit-il en venant à sa rencontre les bras ouverts, presque déployés. « Te voilà », répéta-t-il et sa voix grimpa dans les aigus, passant de la surprise au ravissement, la silhouette aimée. « Je craignais tant que tu ne viennes pas ! » 

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 21:07

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Auteur : Delphine de Vigan

 

Court Résumé :

Delphine de Vigan nous fait découvrir sa mère et par la même occasion cherche à comprendre, par cette étude d’une femme peu ordinaire, comment sa vie qui avait si bien commencé a suivi des méandres aussi tragiques en détruisant beaucoup sur son passage.

 

Mon avis perso :

Quel choc ! J’ai du mal à savoir par où je vais commencer pour vous parler de ce livre. La description que l’auteure fait de sa mère est à la fois pleine de tendresse et impitoyable. Elle nous présente ainsi celle qu’elle appellera « Lucille » dans ce livre. Lucile est belle, d’une beauté tranquille au calme majestueux. Enfant, elle joue même au mannequin ce qui permet à ses nombreux frères et sœurs de passer d’agréables vacances grâce à ses gages.

 

En effet, Lucile se retrouve au milieu d’une grande famille qui comptera au total 9 enfants, c’est là la fois sa force et le drame de toute sa vie. Cette famille qui lui donnera tend de joie sera aussi la cause de ses malheurs les plus profonds.

 

Plus elle grandit, plus elle semble étrangère au monde qui l’entoure. Elle peut rester des heures à ne rien faire qu’à observer ce petit monde en mouvement perpétuel qui l’entoure. Et puis c’est le drame : son frère Antonin se noie dans un puits lors des vacances d’été. Cette catastrophe est la première d’une longue série, comme si le sort avait décidé de s’acharner sur cette famille et de ne plus jamais la laisser en paix.

 

Puis Lucile grandit et tombe amoureuse de Gabriel, un beau jeune homme avec qui elle passe ses vacances. Les choses se décident très vite car elle tombe enceinte et un mariage est rapidement programmé. Et très vite aussi la petite - l’auteure elle-même - nait. Mais l’idylle est de courte durée et après la naissance de leur deuxième enfant le couple se sépare et Lucile s’en va vivre sa vie de bohème avec ses filles.

 

Les petites grandissent à leur tour et s’aperçoivent petit à petit que quelque chose cloche avec Lucile. Elle n’est pas tout à fait comme les autres mamans. Les symptômes sont présents au quotidien mais le nom de la maladie n’est pas encore connue : Lucile est bipolaire…

 

A travers l’histoire touchante de cette femme d’exception, l’auteure nous confronte à de nombreux drames qui ont brisé ce destin : la mort - et souvent le suicide - de ses proches, le viol, la maladie, tout y est décrit avec une justesse impressionnante qui donne à réfléchir. Personnellement, je me suis parfois un peu reconnue dans cette enfant qui souffre du comportement souvent irrationnel de sa mère et c'est peut-être aussi pour cela que cette histoire m’a tellement marquée.

 

Un livre incroyablement réaliste et douloureux, mais emprunt également d’une certaine légèreté de vivre qui est à lire absolument.

 

Nombre de pages : 437

 

Temps mis pour le lire : 1 semaine

 

Note : 18/20

 

Les 3 premières phrases :


Ma mère était bleu, d’un bleu pâle mêlé de cendres, les mains étrangement plus foncées que le visage, lorsque je l’ai trouvée chez elle, ce matin de janvier. Les mains comme tachées d’encre, au pli des phalanges.

 

Ma mère était morte depuis plusieurs jours.

 

delphinevigan.jpg

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 21:17

chatkimono.jpg

 

Auteur : Nancy Peña

 

Court résumé :

Un chat dessiné sur  le kimono d’une jeune fille japonaise s’enfuit et parcourt le monde en s’introduisant dans nos comptes et histoires populaires.

 

Mon avis :

J’ai choisi ce livre pour sa couverture et c’est vraiment ce qu’il avait de mieux finalement. Les dessins son plutôt beaux, en particulier ceux qui se passent au Japon, mais l’histoire reste à vraiment être approfondie.


Le concept est intéressant, mais cela ne donne malheureusement rien de transcendant. Je n’ai d’ailleurs rien de plus à dire dessous.

 

Nombre de pages : 101

 

Temps mis pour le lire : 20 minutes

 

Note : 10/20

 

Un extrait :

 

chatkimonovignette.jpg

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 12:18

baiserscinema.jpg

 

Auteur : Eric Fottorino

 

Court Résumé :

Le narrateur, avocat, divorcé la petite quarantaine cherche désespérément à reconstituer l’histoire de ses parents afin de résoudre le mystère de l’identité de sa mère. Son père, Jean Hector, était photographe de plateau sur les tournages des films de la nouvelle vague et c’est tout naturellement que notre narrateur sans nom se met à hanter les cinémas du quartier latin pour regarder les films de cette époque et peut-être y retrouver cette mère inconnue. Mais la rencontre de Mayliss aux Trois Luxembourg va quelque peu changer la donne…

 

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Qu’est-ce que ça fait du bien de lire quelque chose de bien écrit ! J’en avais vraiment besoin après Entre les murs. Le style à l’image de l’histoire nous rappelle l’atmosphère du vieux cinéma français pas seulement de la Nouvelle Vague mais depuis les années 30 jusqu’à la fin des années 70. A travers la reconstitution de la vie de Jean Hector, on retrouve les vedettes d’antan alors à l’apogée de leur gloire et de leur jeunesse. Les noms des actrices célèbres défilent dans un tourbillon de clichés en noir et blanc et finissent presque par se confondre pour ne former dans l’imagination du narrateur qu’une seule et même personne unique et idéalisée : sa mère.

 

L’arrivée de Mayliss dans cette histoire, va bouleverser sa vie. Il la rencontre dans son cinéma fétiche Les trois Luxembourg rue Monsieur-le-prince. Cette femme mystérieuse l’attire pour une raison inconnue. Probablement à cause du mystère qui l’entoure et qui lui rappelle celui de sa mère. Elle est mariée, a un enfant et est traductrice à l’Unesco. Peu à peu une liaison s’installe qui deviendra de plus en plus toxique pour le narrateur. Ainsi une double quête finit par s’imposer à lui : se désintoxique de cet amour qui en devient presque malsain et élucider enfin les zones d’ombres qui planent autour du personnage de sa mère.

 

lanuitamericaine.jpgLa fin de l’histoire se termine d’une manière assez inattendue tout en conservant  une grande part de mystère et d’incertitude. Finalement, notre héro ne préfère pas savoir tente par tous les moyens de fuir ces femmes qui malgré la distance, influence le chemin de sa vie. 

 

C’est un joli conte triste dans un Paris idéalisé. On se plait ainsi à rêver qu’il est possible, comme le narrateur, de vivre au cœur de Paris sans vraiment travailler et de pouvoir à loisir aller au cinéma et dans les cafés du quartier latin. Ou encore que l’on peu voyager lorsqu’on le souhaite sans contrainte de temps ni d’argent. Une belle vie un peu grise et mélancolique en somme.

 

Nombre de pages : 189

 

Temps mis pour le lire : 5 jours

 

Note : 14/20

 

julesjim.jpg

 

Les 3 premières phrases :

 

Mon père était photographe de plateau. Dans les années soixante, on le croisait aux studios de Boulogne en compagnie de jeunes gens qui s’exerçaient à vivre de leur rêves. Il y avait là Nestor Kapoulos, Jean-Louis Huchet, Eric de Max, Mucir et bien sûr Gaby Noël, des noms connus des seuls amateurs de génériques.

 

fottorino.jpg

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 11:12

entrelesmurs.jpg

 

Auteur : François Bégaudeau

 

Court Résumé :

Prof de français dans un lycée un peu en difficulté du XIXe arrondissement de Paris, le narrateur partage en direct avec nous, durant une année scolaire, son quotidien répétitif au milieu de professeurs et d’élèves qui semblent plus désabusés les uns que les autres.

 

Mon avis perso :

On en a tellement parlé il y a quelques années qu’à l’époque je n’avais pas vraiment envie de lire ce livre. Désormais, le temps ayant passé, je me suis dit qu’il fallait bien que je découvre cet opus encensé par la critique et dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est le reflet magistral de ce qui se passe réellement dans les écoles d’aujourd’hui. Une fenêtre sur une réalité qui échappe à la plupart d’entre nous, en somme.

 

Je dois avouer que j’ai été extrêmement déçue non pas tant par l’histoire en elle-même mais par le style du narrateur et plus encore par le narrateur lui-même. On comprend qu’il soit désabusé face à des situations qui se répètent et qu’il ne peut changer, mais son rôle même de professeur dans un collège lui incombe une autorité dont il semble prendre un malin plaisir à abuser pour se moquer ouvertement des élèves qui sont souvent perdus dans ce monde dont ils n’ont pas les clés.

 

Evidemment, il n’enseigne pas dans le collège le plus facile du monde, mais ce n’est pas une raison.  D’autant plus qu’il est loin d’être dans le pire. Le problème est qu’il donne l’impression d’être tellement méprisant vis-à-vis de l’ignorance de ses élèves que, très souvent, il n’arrive pas à changer de perspective pour se mettre à leur niveau afin de leur expliquer les choses de manière claire. La plupart des explications finissent par embrouiller encore plus les esprits des collégiens sans répondre le moins du monde à leurs interrogations.

 

Je comprends bien que lorsque l’on est professeur, on souhaiterait avoir des enfants parfaits qui apprennent facilement et sagement, voire même qui savent déjà tout. Mais alors, quel rôle pourrait jouer un professeur dans ce contexte trop idéal. Le rôle même du professeur est au contraire d’ouvrir ses élèves à de nouveaux champs de pensées, et de leur expliquer le monde dans lequel ils vivent afin qu’ils en comprennent les codes et deviennent des adultes (plus ou moins) responsables.

 

En lisant ce livre, j’ai eu l’impression de notre ami le narrateur avait depuis longtemps perdu de vu cet objectif, ou alors ne s’y était jamais vraiment intéressé. S’il est si désabusé c’est qu’il vit toujours dans ce rêve du professeur valorisé par ses élèves idéaux, qui comprennent tout et savent tout immédiatement. Dans ce contexte, il éprouve un tel décalage avec le monde réel qu’il ne peut descendre de son piédestal de professeur où il s’est lui-même placé. Alors que sa fonction implique au contraire qu’il s’adapte au niveau de ses élèves afin de les faire progresser le mieux possible en fonction de leurs capacités actuelles.

 

Le style de l’auteur n’est pas non plus des plus exceptionnels. Il est même plutôt médiocre car il tente tant bien que mal de reproduire les situations qu’il vit avec ses élèves, ses pensées, sa vision de ses autres collègues de manière continue et l’ensemble donne plutôt un mixe de lassitude passive avec un regard critique sur tout ce qui l’entoure. Il essaye également de reproduire les différents dialogues avec les élèves où il leur reproche de faire des fautes qu’il commet également lui-même à tout instant. Cela donne donc un style qui se veut à l’image de l’oralité de son quotidien mais qui, en fait, en devient simplement médiocre et maladroit.

 

Ce livre se lit facilement et sans effort, mais n’apporte pas grand-chose au débat. Par contre, j’ai entendu dire beaucoup de bien du film qu'il me reste à découvrir.

 

Nombre de pages : 290

 

Temps mis pour le lire : 3 semaines

 

Note : 8/20

 

Les 3 premières phrases :


Trois jours avant, j’ai décacheté l’enveloppe d’un index fébrile. Première feuille à peine parcourue, je suis passée à une seconde noircie par un tableau rectangulaire divisé en une cinquantaine de cases. Les colonnes des lundi, mardi, mercredi et jeudi étaient variablement remplies, et vierge celle du vendredi comme j’en avais fait la demande.

 

begaudeau.jpg

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