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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 21:07

rien-ne-s-oppose-a-la-nuit.jpg

 

Auteur : Delphine de Vigan

 

Court Résumé :

Delphine de Vigan nous fait découvrir sa mère et par la même occasion cherche à comprendre, par cette étude d’une femme peu ordinaire, comment sa vie qui avait si bien commencé a suivi des méandres aussi tragiques en détruisant beaucoup sur son passage.

 

Mon avis perso :

Quel choc ! J’ai du mal à savoir par où je vais commencer pour vous parler de ce livre. La description que l’auteure fait de sa mère est à la fois pleine de tendresse et impitoyable. Elle nous présente ainsi celle qu’elle appellera « Lucille » dans ce livre. Lucile est belle, d’une beauté tranquille au calme majestueux. Enfant, elle joue même au mannequin ce qui permet à ses nombreux frères et sœurs de passer d’agréables vacances grâce à ses gages.

 

En effet, Lucile se retrouve au milieu d’une grande famille qui comptera au total 9 enfants, c’est là la fois sa force et le drame de toute sa vie. Cette famille qui lui donnera tend de joie sera aussi la cause de ses malheurs les plus profonds.

 

Plus elle grandit, plus elle semble étrangère au monde qui l’entoure. Elle peut rester des heures à ne rien faire qu’à observer ce petit monde en mouvement perpétuel qui l’entoure. Et puis c’est le drame : son frère Antonin se noie dans un puits lors des vacances d’été. Cette catastrophe est la première d’une longue série, comme si le sort avait décidé de s’acharner sur cette famille et de ne plus jamais la laisser en paix.

 

Puis Lucile grandit et tombe amoureuse de Gabriel, un beau jeune homme avec qui elle passe ses vacances. Les choses se décident très vite car elle tombe enceinte et un mariage est rapidement programmé. Et très vite aussi la petite - l’auteure elle-même - nait. Mais l’idylle est de courte durée et après la naissance de leur deuxième enfant le couple se sépare et Lucile s’en va vivre sa vie de bohème avec ses filles.

 

Les petites grandissent à leur tour et s’aperçoivent petit à petit que quelque chose cloche avec Lucile. Elle n’est pas tout à fait comme les autres mamans. Les symptômes sont présents au quotidien mais le nom de la maladie n’est pas encore connue : Lucile est bipolaire…

 

A travers l’histoire touchante de cette femme d’exception, l’auteure nous confronte à de nombreux drames qui ont brisé ce destin : la mort - et souvent le suicide - de ses proches, le viol, la maladie, tout y est décrit avec une justesse impressionnante qui donne à réfléchir. Personnellement, je me suis parfois un peu reconnue dans cette enfant qui souffre du comportement souvent irrationnel de sa mère et c'est peut-être aussi pour cela que cette histoire m’a tellement marquée.

 

Un livre incroyablement réaliste et douloureux, mais emprunt également d’une certaine légèreté de vivre qui est à lire absolument.

 

Nombre de pages : 437

 

Temps mis pour le lire : 1 semaine

 

Note : 18/20

 

Les 3 premières phrases :


Ma mère était bleu, d’un bleu pâle mêlé de cendres, les mains étrangement plus foncées que le visage, lorsque je l’ai trouvée chez elle, ce matin de janvier. Les mains comme tachées d’encre, au pli des phalanges.

 

Ma mère était morte depuis plusieurs jours.

 

delphinevigan.jpg

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commentaires

L
<br /> Moi aussi j'avais beaucoup aimé cette lecture et ce qui m'a le plus choquée, c'est que Delphine n'appelle sa mère qu'une seule fois "maman" dans le livre... Peut être pour se détacher un peu de<br /> se propre histoire... En tous les cas cette lecture restera longtemps gravée dans ma mémoire.<br />
Répondre
L
<br /> <br /> Je comprends son parti pris d'appeler sa mère par son prénom, qui n'est pas son vrai prénom d'ailleurs. Cela lui permet de prendre de la distance pour en parler de manière plus objective.<br /> <br /> <br /> <br />