Auteurs : Laure Adler et Stefan Bollmann
Court Résumé :
Vous aimez l'art et la lecture ? Alors, ce livre est fait pour vous! Les auteurs retracent ici, pour notre plus grand plaisir, la relation, souvent presque charnelle, qui unit les femmes à leurs lectures à travers une rétrospective au fil du temps des tableaux et photographies emblématiques.
Mon avis perso :
Cela faisait très longtemps que j'avais envie de découvrir ce livre. C'est maintenant chose faite et j'en suis plus que ravie!
En plus de l'histoire de la lecture au féminin, cet ouvrage indispensable retrace une belle histoire de l'art et de la représentation féminine par les artistes et les sociétés à travers les siècles.
On y apprend ainsi des faits qui pourraient nous sembler bien étonnants dans cette société à laquelle nous appartenons et où la lecture (pas seulement des livres) est présente au quotidien. Dans le passé, c'était loin d'être le cas et cette lecture, si banalisée aujourd'hui, représentait bel et bien le meilleur outil dont disposaient les femmes pour s'émanciper et sortir du carcan dans lequel les hommes d'une société très religieuse et puritaine les avaient enfermées.
Longtemps, les femmes qui lisaient étaient considérées comme dangereuses. En effet, qui dit lecture, dit instruction et qui dit instruction dit savoir. Ce savoir pouvait être utilisé à "mauvais escient" et remettre en cause toutes les rigueurs de la société patriarcale dans laquelle elles évoluaient. Lire et par conséquent s'instruire, c'était laisser aux femmes la possibilité de remettre en question ce monde régit par des principes immuables, misogynes et rétrogrades où seuls les hommes avaient droit au chapitre.
Si l'on remonte encore dans le temps, on apprend aussi que la lecture était une pratique indissociable de la vie en société et ne pouvait être conçue comme un acte personnel et silencieux. La lecture se faisait à haute voix afin de la partager avec son entourage. La lecture silencieuse était secrète, donc suspicieuse, et il ne faisait pas bon à cette époque d'être suspecter de ce genre de secret trop souvent associé à la sorcellerie.
Pour résumer, Les femmes qui lisent sont dangereuses est une référence indispensable à avoir dans sa bibliothèque et à feuilleter régulièrement pour se remémorer tous ces beaux portraits de lectrices et ce qu'elles représentent.
Nombre de pages : 147
Temps mis pour le lire : 2 jours
Note : 18/20
Les 3 premières lignes :
"D'abord, il y a ses mains repliées sur elles-mêmes portant l'objet comme s'il était sacré. On sent le corps tout entier concentré, les muscles mais aussi l'intérieur de nous ce qui ne concerne que nous, ce qui ne peut pas, ne veut pas forcément se dire. Nous les femmes et eux les livres."