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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 11:46

le-bleu-des-abeilles.jpg

 

Auteur : Laura Alcoba

 

Court résumé : 

A la fin des années 70, le père de Laura est en prison en Argentine et celle-ci doit rejoindre sa mère déjà exilée en France pour fuir la dictature militaire. Pour Laura, c'est la découverte et l'apprentissage d'un pays, d'une langue et d'une culture qui doit se faire rapidement pour ne plus se sentir différente aux yeux des autres.

 

Mon avis perso :

Encore une fois, c'est grâce à l'émission La Grande Librairie sur France 5 que je découvre cette auteure (ce fut aussi le cas pour Edouard Louis).

 

Je ne m'attendais à rien d'extraordinaire mais cette histoire d'apprentissage et de recherche de la langue française "sous son nez" avec ses voyelles nasales m'avait pas mal intriguée.


C'est avec des mots simples, ses mots et émotions d'enfant retrouvés, que Laura Alcoba nous conte son histoire. Mais, même si les choses sont dites avec simplicité rien n'est pourtant facile ou évident. Tout se trouve dans les gestes pour exprimer l'indicible voire l'inexprimable. Aussi bien car les mots français font parfois défaut à la petite argentine fraichement débarquée, mais aussi car les sujets qu'elles souhaiterait aborder n'ont aucune place possible dans son nouveau pays.

 

Au Blanc-Mesnil (qui n'est pas vraiment Paris), les enfants ne connaissent même pas l'Argentine et ne pensent pas qu'il soit possible de venir d'aussi loin. Elle a donc le sentiment d'être souvent incomprise dans ce nouveau pays, pas seulement du fait de la langue mais surtout car les drames qui se jouent de l'autre côté de l'Atlantique son complètement inconnus en France.

 

Pour s'intégrer, selon elle et sur les conseils de sa mère, le seul moyen est de parler un français parfait. En se rappelant les conseils de Noémie, sa professeure en Argentine, elle enchaine les excercices afin de venir à bout de tous ces sons qui ne sont pas naturels pour une hispanophone : les "on", "an", "un" ou le "u" (qu'elle arrive à produire en trompant sa bouche).

 

Le "e" muet est l'objet d'une fascination presque amoureuse chez la petite fille. Elle le découvre aux endroits les plus inattendus, et tente de l'apprivoiser. Ou peut-être est-ce lui qui va finir par l'apprivoiser. Elle l'entend même lorsqu'il se cache. C'est lui qui, selon elle, donne à la langue française tout son charme et permet de comprendre comment les francophones peuvent penser. Une lettre à la fois discrète et indispensable. Voilà ce à quoi elle souhaiterait aussi ressembler.

 

Et un matin Laura fait un grand pas sans le faire exprès : elle pense et parle en français sans intermédiaire en espagnol. C'est une révélation ! A partir de ce moment précis, elle en est sûre : plus rien ne pourra l'empêcher de parler un français parfait comme les autres!

 

En parallèle de son apprentissage du français, Laura entretien aussi une correspondance avec son père emprisonné en argentine. Elle lui a fait une promesse : ils liront ensemble, chacun de leur côté de l'Atlantique, La vie des abeilles de Maurice Maeterlinck. Une oeuvre complexe mais qui leur permettra de maintenir entre eux un lien fort au quotidien malgré la souffrance et l'éloignement.

 

Ce livre est un très beau témoignage (un peu court à mon goût) qui m'a donné envie de découvrir l'Argentine et son histoire que je connais très mal. Le salon du livre de cette année fut aussi une belle occasion pour mettre à l'honneur la littérature Argentine, sûrement encore trop peu connue en France et en Europe.

 

Nombre de pages : 120

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 15/20

 

La première phrase :

"Le point de départ de mon voyage se trouve quelque part sous mon nez."

Laura-Alcoba.jpg

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 18:35

Les-femmes-qui-ecrivent-vivent-dangereusement.jpg

 

Auteurs : Laure Adler et Stefan Bollmann

 

Court résumé :

Dans ce beau recueil, les auteurs ont souhaité rassembler les écrivaines qui, à leurs yeux, ont marqué de leurs écrits     l'histoire de l'Homme, et des femmes en particulier, dans le monde occidental, principalement, mais aussi dans le monde entier.

 

Mon avis perso :

Cela fait un moment que j'ai lu ce livre (juste après ma lecture de Les femmes qui lisent sont dangereuses), mais je n'ai pas pris encore le temps de partager mon ressenti sur cette lecture.

 

Pour ma part, j'ai trouvé cet ouvrage beaucoup plus intéressant que le précédent. Les deux introductions des auteurs nous permette d'avoir un beau panorama de l'écriture au féminin à travers les siècles et du combat mené par les femmes pour faire entendre leurs voix dans un monde ultra machiste et peu enclin au changement.

 

Au fil des pages, j'ai découvert des portraits de femmes extraordinaires qui malgré les difficultés du quotidien vivent leur passion coûte que coûte parfois au péril de leurs vies.

 

Un beau livre à ouvrir régulièrement pour se remémorer ces combattantes de l'ombre du passé mais aussi du présent.

 

Nombre de pages : 149

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 19/20

 

Les 3 premières phrases :

"Elles existent à travers le monde, affrontant l'avenir avec inquiétude et tentant d'embrasser ce qu'elles perçoivent, au plus près de la faille, de l'incertitude, du trouble, de l'approche de la vérité.

Elles n'ont jamais voulu être écrivaines, elles le sont devenues.

Pour la plupart d'entre elles ce fut un don ou plutôt une malédiction."

 

Adler-laure   Stefan-Bollmann

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 14:02

Suite à la publication des billets de Cultur'elle et du blog d'Yv, j'ai décidé d'apporter aussi ma petite contribution :

PriceMinister – Rakuten s’associe aux Toiles Enchantées pour offrir grâce aux blogueurs des séances de cinéma aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés.

Du 03/02 au 28/02  un article publié sur votre blog ou site se transforme en un don de 15€ de PriceMinister – Rakuten aux Toiles Enchantées pour les soutenir dans leur merveilleuse démarche d’offrir gratuitement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés les films à l’affiche sur grand écran, comme au cinéma !

LesToilesEnchanteesV3

Comment participer et soutenir Les Toiles Enchantées ?

C’est très simple ! Il suffit de :

  • Répondre à l’interview « cinéma et enfance » (voir plus bas) sur votre blog en mentionnant que vous participez à #1Blog1Séance.
  • Faire un appel aux dons à vos lecteurs.
  • Envoyer un e-mail à oliver.moss[at]priceminister.com avec l’url de votre article.

Votre article se transformera automatiquement en un don de 15€ pour les Toiles Enchantées ! Soit une séance de cinéma pour trois enfants hospitalisés.

  • Vous pouvez aussi  inviter d’autres blogueurs à participer sur Twitter en utilisant le tweet suivant : Je viens de participer à #1Blog1Seance @[xxxxx] participe aussi et @PriceMinister donnera 15€ à @LesToilesEnch http://bit.ly/1d7Og1o
Interview cinéma & enfance

Copiez/collez le texte et l’interview ci-dessous sur votre blog et répondez aux questions. Il n’y a pas de consigne sur le nombre de caractères.

En publiant cette mini-interview sur mon blog, PriceMinister - Rakuten s’engage à faire un don de 15€ aux Toiles Enchantées qui offre gratuitement aux enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés les films à l'affiche sur grand écran, comme au cinéma !

  • Quel est votre premier souvenir du cinéma ?

Cendrillon, j'avais 5 ans et j'étais très impressionnée. Je me rappelle surtout la vendeuse de glaces à l'entracte. 

  • Quel est selon vous le meilleur film pour enfants de tous les temps ?

Je ne sais pas trop... Mary Popins peut-être pour son côté, magique et farfelu ou Kirikou, j'aime bien, ça change :-)

  • Une machine à voyager dans les films vient d’être inventée. Vous avez la possibilité de vivre les aventures d’un de vos héros cinématographiques d’enfance, dites nous qui ? (ex : Elliott dans E.T…)

J'aimerais bien faire un tour chez Fantasia ou dans La Mélodie du Bonheur (rien à voir, mais bon, j'aime bien ces musiques ont bien marqué mon enfance).

  • Dites nous en une phrase pourquoi vous aimez les Toiles Enchantées !

Parce que cela permet aux enfants de rêver d'un monde et d'un avenir meilleur.

Vous aussi participez à la chaîne de solidarité en participants à #1Blog1Séancehttp://bit.ly/1d7Og1o ou en faisant directement un don si vous n’avez pas de blog.

Faites-un-don.jpg

A vous de jouer!

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 18:27

Hollywood.jpg

 

Auteur : Ron Hutchinson

 

Metteur en scène : Daniel Colas

 

Acteurs : Thierry Fremont, Pierre Cassignard, Emmanuel Patron, Françoise Pinkwasser

 

Court Résumé :

 

En 1939, suite à l'interruption brutale du tournage du film Autant en emporte le ventLe producteur, David O. Selznick, engage un scénariste célèbre, Ben Hecht, et un nouveau metteur en scène, Victor Fleming. Missions : écrire un nouveau scénario en 5 jours et reprendre le tournage le plus rapidement possible. Seulement voilà, Ben Hecht n'a jamais lu le livre et n'adhère du tout aux convictions politiques soutenues  dans cette histoire. D'autant plus que le contexte de la guerre en Europe et les similitudes entre les deux époques ne sont pas du meilleur augure...

 

Mon avis perso :

 

Basée sur une histoire vraie et un contexte historique compliqué qui a pourtant donné naissance à l'un des plus grand chez d'œuvre du cinéma américain, j'attendais donc beaucoup de cette pièce.

 

Quelle déception!

 

Je ne sais pas ce qu'il en est de l'originale mais l'adaptation française n'est pas du tout réussie. On y perd énormément avec une traduction sans subtilité et qui donne un humour de bas étage peu distrayant.

 

La mise en scène catastrophique n'a pas aidé en recourant au loufoque même dans les moments plus sérieux et dramatiques de la pièce. Le jeu des acteurs (hommes) était pourtant excellent et ils faisaient de leur mieux en réussissant à redonner leur dimension comique aux scènes les plus surréalistes de la pièce. Mais difficile de rattraper un tel désastre. Le rôle féminin était, quant à lui, insupportable. J'avoue que j'ai un peu du mal avec le comique de répétition et, pour le coup, on était servi.

 

J'ai aussi été surprise par la réaction du public certainement venu avec l'intention (ou l'obligation) de se divertir et qui riait même lors des passages les plus tendus et graves de la pièce sans sembler en comprendre les tenants et les aboutissants.

 

Dommage...

 

Note : 8/20

 


 

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 15:38

Les-femmes-qui-lisent-sont-dangereuses.jpg

 

Auteurs : Laure Adler et Stefan Bollmann

 

Court Résumé :


Vous aimez l'art et la lecture ? Alors, ce livre est fait pour vous! Les auteurs retracent ici, pour notre plus grand plaisir, la relation, souvent presque charnelle, qui unit les femmes à leurs lectures à travers une rétrospective au fil du temps des tableaux et photographies emblématiques.

 

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Mon avis perso :


Cela faisait très longtemps que j'avais envie de découvrir ce livre. C'est maintenant chose faite et j'en suis plus que ravie!

 

En plus de l'histoire de la lecture au féminin, cet ouvrage indispensable retrace une belle histoire de l'art et de la représentation féminine par les artistes et les sociétés à travers les siècles.

 

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On y apprend ainsi des faits qui pourraient nous sembler bien étonnants dans cette société à laquelle nous appartenons et où la lecture (pas seulement des livres) est présente au quotidien. Dans le passé, c'était loin d'être le cas et cette lecture, si banalisée aujourd'hui, représentait bel et bien le meilleur outil dont disposaient les femmes pour s'émanciper et sortir du carcan dans lequel les hommes d'une société très religieuse et puritaine les avaient enfermées.

 

Longtemps, les femmes qui lisaient étaient considérées comme dangereuses. En effet, qui dit lecture, dit instruction et qui dit instruction dit savoir. Ce savoir pouvait être utilisé à "mauvais escient" et remettre en cause toutes les rigueurs de la société patriarcale dans laquelle elles évoluaient. Lire et par conséquent s'instruire, c'était laisser aux femmes la possibilité de remettre en question ce monde régit par des principes immuables, misogynes et rétrogrades où seuls les hommes avaient droit au chapitre.

 

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Si l'on remonte encore dans le temps, on apprend aussi que la lecture était une pratique indissociable de la vie en société et ne pouvait être conçue comme un acte personnel et silencieux. La lecture se faisait à haute voix afin de la partager avec son entourage. La lecture silencieuse était secrète, donc suspicieuse, et il ne faisait pas bon à cette époque d'être suspecter de ce genre de secret trop souvent associé à la sorcellerie.

 

Pour résumer, Les femmes qui lisent sont dangereuses est une référence indispensable à avoir dans sa bibliothèque et à feuilleter régulièrement pour se remémorer tous ces beaux portraits de lectrices et ce qu'elles représentent.

 

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Nombre de pages : 147

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 18/20

 

Les 3 premières lignes :

 

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"D'abord, il y a ses mains repliées sur elles-mêmes portant l'objet comme s'il était sacré. On sent le corps tout entier concentré, les muscles mais aussi l'intérieur de nous ce qui ne concerne que nous, ce qui ne peut pas, ne veut pas forcément se dire. Nous les femmes et eux les livres."

 

 Adler-laure.jpg.jpg        Stefan-Bollmann.jpeg

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 22:08

En-finir-avec-Eddy-Bellegueule.jpg

 

Auteur : Edouard Louis

 

Court Résumé :

 

Eddy Bellegueule est né au début des années 90 dans un famille modeste du nord de la France. A priori, rien ne présageait à cet enfant un avenir plus radieux que ses frères et sœurs avec comme choix cornélien l'usine ou le chômage. Mais seulement voilà Eddy ne ressemble à personne ici. Ni dans sa famille, ni dans son village. Il fait des manières et parle avec une voix aigüe. Un comportement très déstabilisant pour ses proches qui valorisent les gros durs qui savent se battre. C'est pas gagné pour Eddy...

 

Mon avis perso :

 

J'ai découvert ce livre et son auteur lors de son passage à l'émission de France 5, La Grande Librairie. Au départ, j'ai cru à un énorme coup marketing : le petit jeune de vingt ans avec une gueule d'ange qui écrit son premier roman. Tout un programme!

 

Mais bon, je l'ai quand même écouté et là j'ai vraiment été bluffée. Tout dans ses paroles, ses gestes et ses sourires gênés montraient bien sûr un malaise difficilement contrôlable (pas facile de parler de choses personnelles sur un plateau de télé quand on en a pas l'habitude) mais également et surtout une maturité et une sensibilité extraordinaire pour un jeune homme de son âge. Une lucidité fine capable de décortiquer avec précision des sentiments pourtant extrêmement complexes et douloureux.

 

J'ai acheté le livre le soir même.

 

Dans ce roman qui n'en est pas un, même si pour lui ce personnage n'existe plus ou seulement donc dans la fiction du passé, Edouard Louis nous raconte son enfance. Une enfance au pays des corons, comme si on y était. L'histoire se passe pourtant des années 90 aux années 2000. Mais, comme il le constate lui-même l'histoire se répète inlassablement de génération en génération.

 

Né dans ce village, dans cette région, Eddy n'aurait jamais dû en sortir et suivre l'exemple de ses parents et grands-parents. La journée passée à trimer à l'usine, le soir et le weekend on se détend en regardant la télé des heures durant (la télé, c'est sacré ! Il y en a dans toutes les pièces) ou aller se saouler avec ses copains à l'abribus sur la place du village.

 

Mais Eddy est différent, ses parents et ses camarades de classe lui ont bien fait comprendre. "C'est pas normal ces manières", "Qu'est-ce qu'il a le débile?" Des paroles extrêmement blessantes pour cet enfant qui sent bien qu'il ne sera jamais un dur comme son père et son frère mais fait tout pour leur ressembler et ne pas être une pédale.

 

Toutes ces insultes reçues et encaissées encore plus stigmatisantes et violentes que les coups dont il sera victime quotidiennement au collège, il les cite et les récite tout au long du livre. Elles reviennent comme des vagues lancinantes et incessantes qui rongent l'âme et le corps. Parfois, on se prend à croire comme lui que tout ceci va s'arrêter qu'on le laissera enfin tranquille. Mais rien y fait. Même loin de sa famille au Lycée d'Amiens il lui faudra encore affronter le regard des autres élèves plus riches et plus instruits avec des parents plus présents et attentifs.

 

Malgré la vision de la famille qui n'est pas sans rappeler Germinal, on sent tout de même, malgré tout, toute la tendresse qu'il éprouve pour ses parents. L'amour est là même pour ceux qui ne sont pas prêt à l'accepter...

 

Dans La Grande Librairie Edouard Louis évoquait les récits autobiographiques d'Annie Ernaux sur ses parents et son enfance en Normandie. Ici Edouard Louis va bien plus loin.

 

Un très beau témoignage et une belle découverte littéraire forte et choc que je vous conseille.

 

Nombre de pages : 219

 

Temps mis pour le lire : 4 jours

 

Note : 16/20

 

Les 3 premières phrases :

De mon enfance je n'ai aucun souvenir heureux. Je ne veux pas dire que jamais, durant ces années, je n'ai éprouvé de sentiment de bonheur ou de joie. Simplement la souffrance est totalitaire : tout ce qui n'entre pas dans son système, elle le fait disparaître.

 

Dans le couloir sont apparus deux garçons, le premier, grand, aux cheveux roux, et l'autre, petit, au dos vouté. Le grand aux cheveux roux a craché Prends ça dans ta gueule.

 

edouard-louis.jpg

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 11:54

quai-d-orsay-bd-integrale

 

Auteurs :  Christophe Blain et Abel Lanzac

 

Court résumé :

Arthur Vlaminck a été embauché au Ministère des Affaires Etrangères. Il sera en charge "des langages". Ce poste quelque peu énigmatique de premier abord va le plonger dans la torpeur de la vie d'un cabinet de ministre et nous entraine dans les dessous des négociations diplomatiques pas toujours aussi courtoises et feutrées qu'on pourrait le croire.

 

Mon avis perso :

Comme je le disais dans mon billet précédent, j'ai reçu ce livre en cadeau pour Noël. Si cela n'avait pas été le cas, je me le serai offert de toute façon un jour ou l'autre.

 

Cela fait en effet plusieurs mois qu'on me parlait de cette BD. Travaillant dans un monde très proche et dans la communication, cette histoire me concerne aussi un peu. Tout ce qui y est décrit m'est assez familié et représente beaucoup de contrainte et désagréments que j'aimerais souvent pouvoir éviter.

 

Il est parfois très difficile de travailler avec des personnalités de "haut rang" qui vivent dans des mondes parallèles à celui dans lequel nous vivons. On suit les personnages d'Arthur et de ses collègues avec un stress toujours palpable en espérant que tout cela va s'arrêter un jour ou au moins ralentir un peu.

 

Tous les sujets évoqués semblent être passionnants mais traités de façon extrêmement rapide par le ministre et ceux qui l'entourent, entrainant ainsi notre héros dans une spirale infernale sans but précis ou avec des objectifs qui changent à chaque instant.

 

Ainsi tous les idéaux semblent s'envoler au fil des pages. Mais il faut pourtant toujours être pésent et disponible en permanence au gré des caprices, du Ministre, de ses conseillers et des événements internationaux pour ne pas rester sur la brèche et éviter coûte que coûte le terrible "placard".

 

On suit également  le désagrègement du couple qu'Arthur forme avec sa copine argentine qui devient de moins en moins présente tout au long de l'histoire. Comment tout cela va-t-il finir? La fin de l'histoire laisse en suspens beaucoup de chose et donne l'impression que la machine n'est pas prête de s'arrêter.

 

La version intégrale intègre aussi un dernier story board encore inachevé qui nous entraine encore dans de nouvelles péripéties. A voir s'il y aura une suite...

 

Ce livre est extrêmement bien documenté et on sent bien le vécu derrière tout ça d'Abel Lanzac (alias Antonin Baudry) qui a longtemps travaillé au sein de cabinets ministériels. Le talent de Christophe Blain permet aussi de reconnaître certaines personnalités dont les noms ont bien évidemment été changés comme Dominique de Villepin, Jacques Chirac ou encore probablement Anne Lauvergeon entre autres.

 

En tous cas, il s'agit là d'une référence indispensable pour tous ceux qui souhaite en apprendre plus sur les rouages et les secrets qui se trament chaque jour dans les cabinets ministériels.

 

Nombre de pages : 213

 

Temps mis pour le lire : 4 jours

 

Note : 16/20

 

La pemière page :

 

P1060411

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 14:18

Je profite de ce billet pour vous souhaitez tout d'abord d'excellentes fêtes de fin d'année!


Joyeuses-fetes.jpg

 

Voici aussi les livres que j'ai eu la joie de recevoir pour Noël avec quelques bonnes surprises:

 

P1060409.JPG

 

- Dans la catégorie BD :

Quai d'Orssay de Lanzac et Blain que j'ai déjà bien entamé et qui me rappelle beaucoup de choses qui me sont bien trop familières dans le cadre de mon travail. J'hâte de voir comment tout ça va se terminer!

 

- Dans la catégorie beaux livres :

Les cocottes - Reines du Paris 1900 de Catherine Guigon que j'avais repéré depuis un moment et que j'hésitais à acheter. Un bel ouvrage sur ces demoiselles au moeurs légères qui ont fait tourner les têtes de nombreux hommes. Un très beau cadeau!

 

- Dans la catégorie conseils pratiques :

La communication digitale expliquée à mon boss de Yann Gouvernnec et Hervé Kabla au profit de leur association Media Aces : j'avais déjà repéré le premier tome Les réseaux sociaux expliqués à mon boss. Ce tome est un ouvrage indispensable pour tous ceux qui travaillent dans ce domaine ou s'y intéressent. Une lecture très instructive en perspective!

 

- Dans la catégorie livre en anglais :

The Descendants de Kaui Hart Hemmings que je ne connais pas du tout. J'ai bien vu la bande annonce du film qui en a été inspiré avec George Clooney, mais sinon rien de plus. Une nouvelle histoire à découvrir!

 

Et vous? Quels livres avez-vous reçus pour Noël?

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 15:19

ayearinthemerde.jpg

 

Auteur : Stephen Clarke

 

Court Résumé :

Paul West, un jeune cadre britannique, a été débauché par Jean-Marie Martin, un chef d'entreprise français, pour créer et ouvrir une chaîne de salon de thé. D'abord, très enthousiasmé par ce projet et la perspective de vivre en France, Paul va très vite déchanté en s'apercevant des nombreuses difficultés auxquelles il devra faire face pour atteindre ses objectifs.

 

Mon avis perso :

Encore une fois, cette lecture était exactement ce dont j'avais besoin en ce moment. Quelque que chose de simple, frais et en anglais of course!

 

Cette histoire m'a fait un bien fou, car elle représente bien aussi l'année que j'ai vécue qui d'un point de vue professionnel a été très difficile. 

 

Ce que j'ai apprécié c'est que ce livre n'est pas du tout une critique de la France ou des français mais une bonne analyse de nos particularités, de nos travers, mais aussi de nos qualités et de toutes ces choses positives que le monde entier nous envie comme la cuisine, les vacances et les beaux paysages.

 

L'histoire se passant à Paris, je pense que cela parlera également plus aux parisiens. Car toutes les vérités et critiques énoncées concerne a priori plutôt cette ville où évolue le protagoniste. J'espère que les choses se passent un peu différemment dans certaines villes de Province.

 

Un seul bémol concernant ce livre : les grèves sont présentées de manière un peu trop fréquente. Selon le narrateurs tous les corps de métiers se succèdent en permanence et pour des raisons parfois très ridicules. C'est un peu exagéré et accentue encore ce cliché que les étrangers peuvent avoir sur la France.

Autre petit bémol : il ne faut pas s'attendre à de la grande littérature. Mais l'écriture représente bien le personnage et contribue d'autant plus à rendre cette histoire crédible malgré certaines incohérences.

 

Enfin un dernier point positif : j'ai bien aimé la fin qui m'a bien donné envie de lire la suite.

 

A voir, donc!

 

Nombre de pages : 383

 

Temps mis pour le lire : 3 semaines

 

Note : 15/20

 

Les 3 premières phrases : 

The year does not begin in January. Every French person knows that. Only awkward English-speakers think it starts in January.

 

Stephen-Clarke.jpg

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 13:32

La-femme-parfaite-est-une-connasse

 

Auteurs : Anne-Sophie Girard et Marie-Aldine Girard

 

Court résumé :


Petit guide de survie pour les femmes "normales", ou tout ce qu'il faut savoir pour arrêter de culpabiliser dès qu'on fait des gaffes ou autres maladresses non approuvées par la société en général.

 

Mon avis perso:

 

En panne de lecture, je ne savais plus trop comment m'y prendre pour retrouver cette passion et cette ferveur qui m'anime en général quand je fait une nouvelle découverte littéraire. 

 

Mais récemment, rien ne semblait vraiment mobiliser mon attention plus de 15 pages d'affilé...

 

Que faire? J'espère avoir trouvé le remède grâce à ce petit ouvrage réalisé par deux sœurs qui ne se prennent pas du tout au sérieux. Et ça fait un bien fou au moral!

 

Je connaissais déjà Anne-Sophie Girard que j'avais vu en spectacle le "Connasse Comedy Club" aux côtés des non moins célèbres Bérengère Krief, Nadia Roz et Christine Berrou (qui a rédigé la préface). Du coup, je me suis laissée tentée par ce guide indispensable à toutes les filles qui veulent vivre leur vie comme elles l'entendent sans s'inquiéter du qu'en dira-t-on.

 

 


 
 

Vous l'avez compris avec cette lecture, j'ai cherché avant tout à me déconnecter un peu le cerveau pour mieux revenir aux fondamentaux... ou pas ;-)

 

Une découverte bien sympathique et pleine de peps !

 

Nombre de pages : 159

 

Temps mis pour le lire : 1 semaine (Oui, je vous l'ai dit, je n'étais pas très motivée)

 

Note : 14/20 (c'est pas non plus un chef-d’œuvre!)

 

Les 3 premières phrases:

Avant propos

Ce guide est à l'usage de la femme imparfaite.

Cette femme que nous sommes toutes !

Une femme normale, avec ses défauts, ses travers et ses névroses (si,si... on peut parler de névroses!).

GIRARD-AS-et-MA-1.jpg

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