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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 11:09

Maldepierres

 

Auteur : Milena Agus

 

Court résumé :

La narratrice a choisi de nous raconter l’histoire de sa famille, en particulier celle de sa grand-mère que tout le monde croyait folle car elle tombait toujours éperdument amoureuse de tous les garçons qui lui adressaient la parole ou juste un sourire. Cette jeune sarde rêveuse faisait immanquablement fuir tous ses prétendants. Puis après un mariage sans amour, ce sont ses futurs enfants qui la fuient les uns après les autres. En désespoir de cause, on lui conseille alors une cure sur le continent et c’est là qu’une rencontre avec un rescapé de guerre va changer sa vie.

 

Mon avis personnel :

Encore un livre sur une famille de femmes, mais c’est un pur hasard. Je ne savais absolument pas de quoi parlait ce livre avant de le commencer. J’avais juste lu encore une fois des critiques très positives à son sujet. Cette fois-ci, contrairement à ma lecture [Du] goût des pépins de pomme, j’ai été un peu plus séduite. Non pas que le style soit extraordinaire, mais j’ai été tout de même bien plus sensible à la plume de Milena Angus qu’à celle de Katharina Hagena.

 

Si j’ai été séduite par cette histoire c’est que d’une part je l’ai trouvée empreinte de poésie, une poésie simple, de la terre et de la condition humaine.  On en apprend beaucoup sur ces hommes et ces femmes qui mènent une vie dure de paysans, mais qui son fiers de leur île et d’être sardes. Les émigrés sur le continent qui ont on choisi de partir pour une vie meilleure se rendrent vite compte de leur erreur, mais il est déjà trop tard pour revenir. La honte serait trop lourde à supporter.

 

C’est cette honte qui conduit les parents de la grand-mère de la narratrice à tout faire pour se débarrasser de cette fille bizarre qui se met dans des états impossibles lorsque la réalité n’est pas conforme à ce qu’elle aurait souhaité. Le rêve pour cette femme prend trop d’espace dans sa vie et en vient même à remplacer la réalité. Tous la croient folle, mais son seul problème est de ne pas pouvoir faire face à la réalité. Elle vit dans un monde de rêve où tous les hommes sont amoureux d’elle, où son mari l’aime et où elle aime son mari. Comme ce doux rêve ne correspond en  rien à sa vie réelle, elle ne peut que se replier sur elle-même et rêver à des jours meilleurs.

 

 

La rencontre avec le Rescapé, va changer sa vie. Mais qu’est-ce qui fait vraiment le déclic ? La relation qu’elle a eu avec lui ou celle qu’elle s’est imaginée remplie de fantasmes érotiques ? La fin du livre m’a d’ailleurs rappelé celle de  La petite fille de Monsieur Linh avec un changement de perspective qui nous refait revoir l’histoire différemment.

 

Les personnages de cette histoire m’ont aussi beaucoup fait penser à certaines personnes de ma famille. A plusieurs reprises, j’ai été troublée par les similitudes avec certaines personnes qui me sont proches. Je n’aurais jamais cru pouvoir retrouver ça dans un roman et c’est donc ça, aussi, qui m’a beaucoup touchée dans ce récit.

 

« Et la nostalgie, c’est de la tristesse, mais c’est aussi un peu du bonheur. »

 

Nombre de pages : 124

 

Temps mis pour le lire : 4 jours

 

Note : 15/20

 

Les 3 premières phrases :

Grand-mère connu le Rescapé à l’automne 1950. C’était la première fois qu’elle quittait Cagliari pour aller sur le Continent. Elle approchait des quarante ans sans enfants, car son mali de is perdas, le mal de pierres, avait interrompu toutes ses grossesses.

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 10:47

  letempssuspendu

 

Auteur : Valeria Parrella


Court Résumé :

Maria est une femme de 42 ans indépendante qui donne des cours du soir en formation continue pour ceux qui avaient depuis longtemps abandonné l’école ou plutôt que l’école avait laissés en route.


Mais Maria, qui est tombée enceinte sans le prévoir, a accouché trop tôt d’une petite fille qui n’est pas encore tout à fait née. S’en suit une suite d’interrogations et d’incertitudes de cette nouvelle mère un peu perdue dans ce nouveau rôle qui n’est pas encore et ne sera peut-être jamais le sien.

 

Mon avis perso :

Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal en commençant cette lecture. Tout ça m’a semblé bien fouilli et embrouillé au début, avec des phrases qui donnent l’impression de tourner en rond pour finir par arriver là où on les attendait ou pas. Pendant les 50 premières pages j’ai souvent eu envie d’abandonner. Et puis finalement la « magie » a opéré quand même. J’ai fini par avoir envie de suivre le combat de cette femme à laquelle bizarrement je m’identifiais presque même si je n’ai aucun point commun avec ce personnage. Cette lecture est à l'image de ce que vit la protagoniste. On a envie qu’elle s’en sorte et que tout s’arrange pour elle. Je pense que c’est là la force de ce roman : nous perdre au départ pour nous amener à ressentir ce que Maria ressent et puis, mine de rien, petit à petit, nous donner cette envie de continuer cette lecture, malgré tout, car on a l’impression que plus la lecture avance, plus la réponse à nos attentes est proche.


Grâce à cette lecture j’ai également pu avoir un aperçu de la ville de Naples, de ses différents quartiers (en particuliers ceux contrôlés par la Camorra), de son histoire et de sa région que je ne connais pas du tout. Une autre idée de voyage en perspective...


Merci à Suzanne de Chez Les Filles ainsi qu’aux Editions du Seuil pour ce cadeau.

 

Lire aussi l'avis de Kathel.

 

Nombre de pages : 154

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 14/20

 

Les 3 premières phrases :

J’ai essayé. Tous les jours en prenant le métro pour l’hôpital, j’ai essayé de lire de la philo. Les premiers temps, ça marchait, parce que je ne pouvais compter que sur ma tête.

 

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6 avril 2007 5 06 /04 /avril /2007 23:27

Auteur : Alessandro Baricco


Court résumé :

A la pension Almayer d'étranges destins se croisent. Dans cet univers on ne sait si le temps ou même l'espace existent. Seul l'Océan détient la vérité...


Mon avis perso :

Récit très spécial et qui demande une certaine adaptation au style et l'univers de l'auteur qui se trouve à mi-chemin entre le rêve et la réalité la plus crue.


Nombre de pages : 283


Temps mis pour le lire : 3 jours


Note : 16 / 20

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6 avril 2007 5 06 /04 /avril /2007 22:14

Auteur : Alessabdro Baricco


Court Résumé : Novecento a été abandonné à la naissance sur un paquebot qui fait  continuellement l'aller-retour Etats-Unis / Europe. Pianiste virtuose, il pourrait devenir une star s'il consentait à y descendre. Mais l'Océan est sa maison...


Mon avis perso : Une merveilleuse ballade poétique sur fond de jazz. On se laisse bercer et entraîner par ce récit onirique.


Nombre de pages : 84


Temps mis pour le lire : 2 jours


Note : 16,5 / 20

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