Auteur : Karen Blixen
Court Résumé :
Karen Blixen, jeune aristocrate danoise, vient retrouver son fiancé au Kenya et l’épouse le jour même de son arrivée. Leur projet est de démarrer une plantation de Caféiers. Mais de ces débuts, il n’est pas vraiment question dans ce livre, ni de son mari volage d’ailleurs. Karen nous raconte tout simplement les différentes anecdotes qu’elle a vécues lorsqu’elle possédait cette ferme en Afrique. Ce ne sont d’ailleurs pas des anecdotes mais des descriptions précises et extrêmement intéressantes des personnages hauts en couleurs qu’elle a rencontrés à cette époque ainsi que des événements dont elle a été témoin.
Mon avis perso :
Tout le monde ou presque a vu le film de Sindey Pollack Out of Africa me direz-vous. Ce n’est pas faux, sauf que moi je ne l’avais pas vu. J’ai donc commencé par le livre La ferme africaine sans aucun a priori.
Le livre commence tout doucement, au départ j’y voyais juste un récit de voyage plaisant et paisible mais sans plus. Mais plus on avance dans ce livre et plus on tombe sous le charme de la plume de Karen Blixen. C’est un récit simple et épuré mais qui est aussi parfois ponctué de grandes envolées lyriques qui nous font voir l’Afrique avec un œil neuf, celui d’une africaine d’adoption, tombée amoureuse de ce continent dont l’histoire est en plein bouleversement.
A travers son récit, on fait connaissance avec les différentes ethnies qui peuplent sa ferme, de personnages qui l’ont plus profondément marquée comme Kamante son deuxième cuisinier qui lui resta fidèle même après son départ, du vieux chef Kikuyus Kinyanjui qui, le jour de sa mort, la supplia de l’emmener à la ferme.
On rencontre également Berkeley Cole et Deny Finch-Hatton qui deviendront ses fidèles amis. En particulier Denys, avec qui elle entame une liaison (ce dont il n’est pas vraiment question dans le livre). Denys sera son amour africain, mais dans le livre elle décrit uniquement les moments de complicité amicale qu’ils ont passés ensemble, n’en déplaise aux âmes fleurs bleues tentées de lire ce livre avec l’espoir d’y trouver une magnifique histoire d’amour dans un pays lointain.
La dernière partie du livre est consacrée à la période qui précède la vente de sa ferme. Elle y décrit les paysages et les animaux qui l’on marqués. Karen Blixen a passé 17 ans au Kenya et n’y est jamais retournée par la suite. Son retour dans son pays natal fut pour elle le début d’une grande carrière littéraire pendant laquelle elle nous a offert ce chef d’œuvre que je suis heureuse d’avoir lu. J’ai maintenant hâte de découvrir le reste de son œuvre.
Nombre de pages : 506
Temps mis pour le lire : 4 semaines
Note : 17/20
Les 3 premières phrases :
J’ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong. La ligne de l’Equateur passait par les montagnes à vingt-cinq milles au nord. Mais ma ferme se trouvait à deux mille mètres d’altitude.