Auteur : Philippe Labro
Court résumé :
Notre héros, un jeune lycéen français des années 50 (qui est également en grande partie l’auteur lui-même), obtient une bourse pour aller étudier un an à l’Université de Virginie. C’est un privilège rare qui n’est pas donné à tout le monde et notre jeune homme le sait bien. Il compte donc faire tout son possible pour profiter à fond de cette expérience exceptionnelle. Au programme adaptation culturelle, découverte de la sexualité et réflexion sur ce qu’il souhaite faire de sa vie.
Un roman d’apprentissage qui conduira notre étudiant de moins en moins étranger bien plus loin qu’il ne l’aurait imaginé.
Mon avis perso :
Dans ce livre, c’est un véritable voyage dans le temps et dans l’espace auquel nous convie Philippe Labro. Il ne s’agit pas ici d’une simple description des Etats-Unis et de leur monde universitaire mais, à travers les yeux d’un étudiant français de l’époque, du contraste qui existe entre le vieux continent et les Etats-Unis des années 50.
Cette période fut une étape charnière dans l’histoire et dans la conception du monde telles que nous les connaissons aujourd’hui aussi bien du
point de vue culturelle que de l’évolution des mœurs et de la tolérance entre les peuples.
Le voyage en lui-même de l’étudiant est à l’image de son époque. Pour arriver aux Etats-Unis, il lui faut tout d’abord traverser l’Atlantique à bord d’un paquebot. Le voyage dure alors plus de 10 jours. Il ne s’agit pas juste de prendre un avion qui en quelques heures nous emmène où nous le souhaitons comme aujourd’hui.
Puis, une fois arrivé à bon port, c’est la vie quotidienne et les codes qui sont différents. Il faut tout apprendre, tout réapprendre. Les rites des dates avec les filles des colleges voisins, les us et coutumes de l’université qui ne sont pourtant écrits dans aucun règlement, la ségrégation auprès du peuple noir qu’il faut accepter pour faire comme les autres bien que ce ne soit pas dans sa culture, etc.
C’est aussi le temps de nombreuses découverte : la littérature amér icaine en pleine évolution (le jeune homme assiste sans trop savoir quoi en conclure à une conférence de Faulkner), le rock ‘n roll fait ton apparition avec le King qui ne l’est pas encore et qui choque toute l’Amérique avec ses déhanchements indécents, l’apparition des nouvelles idoles du cinéma qui fascinent leur public, etc.
Dans ce livre on trouve également toutes les étapes de réflexion du jeune homme, suivit de celles de l’homme plus tout jeune qu’il est devenu à présent et qui analyse les événements d’une manière bien différente et avec plus de recul.
Dans l’ensemble c’est un livre que j’ai plutôt apprécié grâce à tous les éléments que je viens de citer, mais malgré tout, je ne suis pas tombée sous le charme du style de l’auteur. Je n’ai pas réussi à complètement accrocher à ce récit. Mais il ne s’agit là que d’une impression personnelle et je pense que cette lecture produira sûrement une impression plus positive chez un autre lecteur.
Je conseille tout de même ce roman en particulier à ceux qui s’intéresse à l’histoire des Etats-Unis de cette époque et à la vie dans les Universités américaines.
Nombre de page : 312
Temps mis pour le lire : 10 jours
Note : 14/20
Les 3 premières phrases :
On était en janvier et dehors, dans la cour triste de ciment gris du grand lycée, le givre avait blanchi les branches des arbres nus.
J’étais assis au cinquième rang de la classe d’anglais. Le professeur nous faisait réviser un texte lorsque la porte s’ouvrit.