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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 15:11

blaise.jpg

 

Auteur : Dimitri Planchon

 

Court Résumé :

Blaise et sa famille vivent dans un monde plus ou moins parallèle au notre ou dans un futur assez proche, où Paris est bombardé en permanence et où les préjugés bien que longuement combattus sont toujours monnaie courante. Un univers où il est parfois un peu difficile pour un enfant de trouver sa place.

 

Mon avis perso :

Voici une découverte quelque peu surprenante… La première page, m’a presque choquée au premier abord et je me suis demandée ce que c’était que cette BD et si j’avais bien compris le sens de ce qui y était marqué.

 

Mais finalement, je me suis très rapidement faite à cet humour complètement décalé et grâce auquel l’auteur exprime des idées assez trash afin de dénoncer certaines dérives de la société actuelle et ce qu’elle risque de devenir.

 

J’ai adoré le personnage de Dabi Doubane, fortement inspiré d’un certain Zizou mais aussi d’un certain David D. Chaque page de cette BD nous renvoie à notre propre réalité quotidienne et nous fait réfléchir sur nos rapports aux autres dans une société où l’individualisme et la consommation à outrance règnent en maîtres.

 

Cette famille représente ce que serait la famille bobo classique dans ce monde plus ou moins parallèle au nôtre mais qui y ressemble quand même beaucoup. Les parents se veulent donneurs de leçons sur tout mais ils sont complètement dépassés et ont des réactions totalement inappropriées vis-à-vis de leur fils. Blaise reste donc blasé devant cette incompétence qu’il a du mal à comprendre.

 

La technique de graphisme utilisée qui mixe photos réelles et graphisme en 3D donne un effet assez intéressant également.

 

Finalement au bout de très peu de pages, ces petites tranches de vie à prendre au 10e degré deviennent très vite addictives… Heureusement, le deuxième tome est déjà sorti !

 

Nombre de pages : 64

 

Temps mis pour le lire : 30 minutes

 

Note : 16/20

 

La première page :

 

blaisevugnette.jpg

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 12:23

LittleStar.jpg

 

Auteur : Andi Watson

 

Court Résumé :

Simon est un père de famille anglais. Il vit à Stoke-on-Trent une vie tout ce qu’il y a de plus banale avec sa famille. Mais cette vie banale est-elle vraiment celle qu’il voudrait vivre et d’un autre côté est-elle si banale et si éloignée de ses rêves d’enfant ?

 

Mon avis perso :

J’ai choisi au hasard cette BD par manque total d’inspiration et parce que le titre me plaisait. Je n’avais jamais entendu parler de l’auteur et j’avais à peine ouvert le livre avant de la prendre par défaut. Finalement, c’était plutôt un bon choix qui m’a rappelé certaines personnes que j’ai connues en Angleterre, en particulier un de mes collègues qui a à peu près le même âge que le héro avec une passion commune pour le dessin et qui sans cesse se posaient énormément de questions sur sa vie sans pour autant agir pour y changer quoi que ce soit.

 

En vérité l’auteur raconte ici sa propre histoire en nous faisant part de ses interrogations personnelles à travers le personnage de Simon qui lui ressemble énormément (ils vivent tous les deux à Stoke-on-Trent, sont graphistes et ont une femme et une fille).

 

Les étoiles en particulier et l’astronomie en général, sont très présentes tout au long du récit. Enfant, Simon aurait voulu être astronaute pour pouvoir se rapprocher le plus de l’univers de la série de La guerre des étoiles. En ce souvenant de se rêve, il se demande comment il va pouvoir expliquer le monde à sa fille alors qu’il a l’impression d’être lui-même très ignorant sur le fonctionnement de l’univers. Ainsi, à travers, le récit de la naissance de l’univers, il nous décrit la naissance et l’évolution de sa propre fille qui devient un élément de cet univers et qui à son tour va grandir et s’éloigner de lui.

 

Dan cette histoire, comme Simon, on oscille beaucoup entre optimisme et pessimisme. Cela m’a  pas mal fait penser à la série  Le combat ordinaire. Mais en un peu plus pessimiste quand même. Comme avec Marco, le protagoniste du combat ordinaire, on a envie de pousser un peu Simon à agir et à prendre sa vie en main, si celle-ci ne le satisfait pas. Mais finalement, on s’aperçoit que cette vie dont il se plaint lui convient plutôt bien et que s’il vient à rêver de jours meilleurs, il n’est pas moins satisfait des précieux moments de joies qu’il partage au quotidien avec sa femme et sa fille.


Cette BD  m’a permis de découvrir un auteur et un style à travers lesquels j’ai pu entrevoir ce que les anglais proposent dans ce domaine.

 

Nombre de pages : 158

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 15/20

 

Un extrait:

 

littlestar3.gif

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 11:51

MoiVivant.jpg

 

Auteur : Leslie Plée

 

Court Résumé :

Leslie a décidé de se lancer dans la vraie vie d’adulte. Elle quitte Paris et s’installe à Rennes pour rejoindre son copain, trouve un appart’ et surtout son premier boulot ! Que de joies et de bonheur ! Mais face à la réalité quotidienne, notre demoiselle va vite déchanter…

 

Mon avis perso :

J’ai été très agréablement surprise par cette BD. Au départ, je l’avais prise en me disant que serait une lecture simple et rapide avec des dessins sympas. Je ne m’attendais à rien de transcendant, surtout que j’avais été assez déçue par Les tribulations d’une caissière d’Anna Sam que j’avais trouvé sympa mais sans plus. Je m’imaginais, en plus, je ne sais pas pourquoi, que les histoires de son blog allait difficilement pouvoir avoir un fil conducteur commun et que ce ne serait qu’une suite de petites anecdotes.

 

Mais là rien à voir ! Leslie Plée sait bien raconter les histoires et son histoire en particulier et toujours avec beaucoup d’humour même pour les moments les plus difficiles. On s’identifie très facilement à cette jeune fille pleine de dynamisme et d’enthousiasme qui finira bien vite par s’apercevoir que l’obligation commerciale de faire du chiffre emporte tout sur son passage, même les meilleurs intentions qui avaient pour but d’aider les gens à enrichir leurs connaissances.

 

On comprend vite quel peut être le désespoir d’une personne qui est passionnée par le livres et à qui on demande sans arrêt des livres basiques sans style et sans intérêt mais qui sont pourtant des bestsellers que les clients s’arrachent.

 

Les chefs et les clients ont parfois l’air stéréotypés mais ils m’ont rappelé pas mal d’expériences dans les différentes expériences professionnelles que j’ai eues. Pour les clients, je me rappelle en particulier l’air dépité d’une de mes collègues lorsque j’ai travaillé un été dans une librairie face à une jeune cliente qui cherchait un roman philosophique de Freud…

 

Bref, tout ça pour dire qu’on est content que Leslie Plée ait quitté son poste à haute responsabilité pour se consacrer à nouveau au dessin, sa première passion.

 

Nombre de pages : 91

 

Temps mis pour le lire : 3/4 d’heure

 

Note : 16/20

 

Extrait :

 

MoivivantExtrait.jpg

A voir aussi: le blog de Leslie Plée

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 13:46

Histoirecouleurterre3

 

Auteur : Kim Dong-Hwa

 

Court résumé :

Suite et fin de la trilogie Histoire Couleur Terre. Dans ce dernier tome, Ihwa doit apprendre à attendre patiemment son amoureux et se préparer au mariage.

 

Mon avis perso :

Ce troisième tome m’a plus marquée que les deux premiers. Les dessins sont toujours aussi beaux et l’histoire atteint son apogée ultime lors du mariage et de la nuit de noce d’Ihwa. On en apprend aussi plus sur les traditions coréennes et tous les symboles qui existent dans la cérémonie de mariage traditionnelle.

 

Le personnage de la mère est celui qui est le plus touchant et représente bien toute la souffrance et l’attente auxquelles les femmes sont continuellement soumises. Après avoir attendu son amant, la mère attend chaque jour la visite de sa fille. Ihwa elle aussi découvre l’attente, mais le retour de son amoureux lui donne tant de joies qu’elle en oublie bien vite ses larmes.

 

L’histoire se termine finalement sans surprise et exactement de la manière dont on aurait pu se l’imaginer. Ainsi va la vie en Corée.

 

Nombre de pages : 310

 

Temps mis pour le lire : 3 jours

 

Note : 16/20

 

Un extrait :

 

Hisoireterre3.jpg

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 22:26

Histoirecouleurterre2.jpg

 

Auteur : Kim Dong-Hwa

 

Court résumé :

Ihwa continue de grandir et deviens maintenant une vraie femme aux yeux de tous. Bien qu’elle s’en réjouisse, car son vœux le plus cher est de plaire aux garçons pour se marier, cela ne va pas sans problème et il reste encore à Ihwa beaucoup de choses à apprendre avant d’être vraiment une adulte. En découvrant l’amour, elle va découvrir les joies autant que les peines qu’il peut entraîner.

 

Mon avis perso :

J’étais un peu dubitative à la lecture du 1er tome de cette série et je ne savais pas très bien quoi en penser. J’ai beaucoup apprécié ce deuxième tome que j’ai lu d’une traite et j’ai déjà commencé le 3e.


Le récit et les dessins sont emplis de poésie, d’amour, d’attente et d’espoir et donne une belle image des traditions ancestrales de ce pays. Cependant, on y dénonce aussi la tradition des mariages arrangés, voire forcés, avec des gens qui n’ont rien en commun et qui ne sauraient donc être heureux ensemble.


Ihwa continue d’évoluer et d’apprendre la vie en s’interrogeant sur le pourquoi des choses, les traditions et le comportement des gens qui l’entourent.


Une jolie lecture !

 

Nombre de pages : 307

 

Temps mis pour le lire : 2 heures

 

Note : 16/20

 

Un extrait :

 

Histoirecouleurterre2page3.jpg

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 16:12

ormecaucase.jpg

 

Auteurs : Jirô Taniguchi et Ryuichiro Utsumi

 

Court résumé :

Série de courtes nouvelles dessinées sur les rencontres, les retrouvailles, les souvenirs tristes et heureux, bref sur tout ce qui fait qu’une vie vaut la peine d’être vécue.

 

L’orme du Caucase : Un couple achète une maison dont le jardin, principal atout de l’acquisition ,a été détruit. Seul reste un arbre qui leur pose de nombreux problèmes avec leur voisins. Mais cet arbre leur réserver malgré tout une belle surprise.

 

Le cheval de bois : Des grands-parents doivent s’occuper de leur petite-fille pendant que sa mère se prépare à un nouveau mariage. Pour la distraire, ils l’emmènent à un parc d’attractions. Mais la petite a une attitude étrange et refuse de monter sur les manèges…

 

La petite fille à la poupée : Un homme, qui a quitté sa femme et sa fille 20 ans plus tôt, apprend que cette dernière expose ses œuvres dans une grande galerie. Il décide de s’y rendre pour voir ce qu’elle est devenue.

 

La vie de mon frère : Un homme qui s’inquiète de son frère qui s’est isolé de sa famille, décide le lui rendre visite pour prendre de ses nouvelles et s’assurer qu’il ne manque de rien. C’est l’occasion de se remémorer de nombreux souvenirs.

 

Le parapluie : Une femme s’apprête à revoir son jeune frère qu’elle n’a pas vu depuis 12 ans.  Leur histoire familiale s’est compliquée après le divorce de leurs parents lorsqu’ils étaient très jeunes. En attendant son frère, elle se souvient de ce qui a été la source de cette rupture entre elle et lui.

 

Les environs du musée : Une veuve en vacance chez son fils aime aller se promener le soir dans le jardin d’un musée. Un jour, elle y rencontre un homme à qui elle se confie et qui semble l’écouter avec beaucoup d’attention.

 

Dans la forêt : Deux garçons dont le père a abandonné sa famille, se retrouve dans un logement social en dehors du centre ville. En quittant la maison où ils ont grandi jusque là, ils ont dû aussi laisser leur chienne Koro. Un soir, le plus jeune garçon croit reconnaître ses aboiements derrière la forêt qui les séparent de la ville. Le lendemain, ils décident de partir à sa recherche.

 

Son pays natal : Pour l’exposition annuelle des beaux-arts, l’œuvre d’une artiste française, vivant depuis de nombreuses années au Japon, a été retenue. Cette œuvre évoque des souvenirs très forts pour cette femme car elle représente la ville natale de son défunt mari, mort très jeune.

 

Mon avis perso :

Je découvre ici les histoires de Ryuichiro Utsumi. Et je suis séduite. Toutes en finesses et en retenue, elles expriment néanmoins des sentiments forts et universels. Bien sûr, on y retrouve de nombreux aspect de la culture japonaise, mais chacun, peu importe sa culture et ses origines peut se reconnaître dans ce que vivent les personnages.

 

Ce que j’ai également apprécié dans ce recueil c’est de pouvoir prendre mon temps pour lire chaque histoire. On peut bien entendu les lire rapidement les unes après les autres. Mais chacune gagne à être savourée et réfléchie.

 

Comme d’habitude, les dessins de Taniguchi sont très beaux. On ne s’en lasse pas. La seule critique que je pourrais faire c’est que c’est un peu toujours la même chose. Mais c’est tellement bien fait qu’on ne peut pas trop le lui reprocher…

 

Nombre de pages : 214

 

Temps mis pour le lire : 3 jours

 

Note : 16/20

 

Un extrait :

 

orme_du_caucase_planche.jpg

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 20:49

HistoireCourleurterretome1.jpg

 

Auteur : Kim Dong-Hwa

 

Court résumé :

Ihwa est une petite fille coréenne au début du XXe siècle. Orpheline de père, c’est sa mère qui lui apprendra à grandir en lui enseignant petit à petit les choses de la vie tout en essayant de la protéger pour l’empêcher de grandir trop vite.  Ihwa découvre ainsi l’amour à travers la figure d’un petit moine rencontré sur un pont et d’un beau jeune homme au bras cassé. Mais Ihwa est encore loin de comprendre ce que tout ceci implique.

 

Mon avis perso :

C’est la première fois que je lis un manwha, autrement dit une BD coréenne. Je ne connais pas grand-chose à cette culture et ce livre m’a permis d’avoir une première approche de ce pays et de ses coutumes. On y comprend ainsi mieux la place des femmes dans la société coréenne traditionnelle qui y était très restreinte.  En effet, comme un peu  partout à cette époque les femmes n’avaient qu’un seul but le mariage et devaient être entièrement dévouées à leurs maris. Après leur mariage elles devaient habiter chez leur belle-famille et n’étaient autoriser à revoir leur famille que 2 fois par an. Jusque là rien de surprenant. Mais, malgré cette réclusion et j’ai été assez surprise par la place qu’avait la sexualité dans cette culture. Tout semble à la fois caché et tabou et en même temps, l’alcool aidant parfois, les gens se mettent à parler très souvent par métaphore de leur sexualité et de leur fantasmes.

 

Je ne sais pas si c’est cette ambigüité mais je me suis parfois sentie un peu mal à l’aise en lisant cette histoire. D’un côté, celle-ci est emprunte de poésie et nous parle d’amour en y mêlant la nature, les fleurs et les doux sentiments ; et d’un autre côté, Ihwa et sa mère doivent faire face aux propos crus et aux remarques très déplacées des gens qu’elles côtoient au quotidien.

 

J’ai aussi ressenti cette ambigüité en ce qui concerne les dessins. A l’image des propos tenus par les personnages, les scènes peuvent être très belles et empruntes de poésie puis tout d’un coup sombrer dans le glauque et le malsain. De mêmes les personnages qui semblent être dans le droit chemin, à l’image d’Ihwa, de sa mère ou de l’écrivain public sont beaux tandis que les autres personnages qui pourraient exercer une mauvaise influence sur Ihwa sont très laids.

 

Le fait est que tout au long de l’histoire on a tendance à voir les événements du point de vue d’Ihwa et de donc aussi de se représenter les personnages et les situations à sa manière, c'est-à-dire une manière un peu naïve et manichéenne.  J’attends donc de lire la suite de cette série pour voir si le léger malaise que je ressens à la lecture de cette histoire persistera avec l’évolution du personnage lorsqu’elle sera plus grande.

 

Note : 14/20

 

Nombre de pages : 312

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Un extrait :

 

HistoireCourleurterretome1pagevignette.jpg

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 18:54

combatordinaire4.jpg

 

Auteurs : Manu et Patrice Larcenet

 

Court résumé :

Encore un nouveau cap à passer pour Marco : il est maintenant Papa et il s’agit bien de tenir ce rôle et de combattre plus que jamais ses craintes habituelles. C’est aussi la fin d’une époque avec la fermeture définitive de l’usine.

 

Mon appréciation perso :

Nous voilà arriver à l’ultime volume de la série et si on est déçu c’est bien parce que c’est malheureusement le dernier… Comme d’habitude rien à redire sur cet album. Les auteurs nous offre une jolie fin à cette histoire. Réaliste certes, mais également très optimiste et ça fait plaisir ! A l’image de notre antihéros, on est content de voir que malgré tout, si rien n’est jamais parfait, la vie continue et nous apporte toujours de belles choses auxquelles on ne s’attendait pas.

 

Et comme d’habitude, j’affectionne tout particulièrement les phrases du psy qui laisse toujours Marco muet : « La culpabilité, c’est la lâcheté devant la vérité de l’être. » Et Marco de répondre après un court instant de réflexion intense : « Vous me fatiguez… »*

 

Nombre de pages : 64

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 17/20

 

Un extrait :

 

combatordinaire4-vignettes.jpg

 

*Désolée pour ce commentaire si court qui a mis si longtemps à être publié, mais en ce moment la force n’est pas vraiment avec moi. Mais ne vous inquiétez pas, bien que moins présente ces derniers temps, je suis toujours là !

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 00:23

Lempoisonneuse.jpg

 

Auteurs : Barbara Yelin et Peter Meter

Traducteur : Paul Derouet

 

Court résumé :

Le temps d’un bref arrêt dans la ville de Brême, une auteure devenue célèbre se rappelle lorsque dans sa jeunesse elle a assisté dans cette ville à l’exécution d’une femme qui s’était rendu coupable d’empoisonnement sur une quinzaine de personnes.

 

Mon avis perso :

J’ai un peu hésité avant de choisir cette BD. La couverture m’effrayait autant qu’elle me fascinait, tout comme l’histoire d’ailleurs. Et finalement c’est la fascination qui l’a emportée. Grâce à cette BD j’ai donc pu découvrir de nouveaux auteurs et un fait historique dont je n’avais jusque là encore jamais entendu parler.

 

Le style des dessins qui donne une impression de mouvement et de précipitation perpétuelle – tout semble en permanence être dans l’inachevé, dans le devenir – comme si l’auteur tentait aussi de se remémore des souvenirs qui se brouillent et se bousculent à la fois. Et voilà que par moment le dessin se fait plus précis. Ce sont en général les moments clés de l’histoire ce qui leur donne encore plus d’emphase et d’importance.

 

L’empoisonneuse est en fait une tueuse en série, une malade mentale qui ne peut s’empêcher de tuer et même et surtout ceux qu’elle aime (ses maris, ses enfants, ses parents et ses amis). Elle répond à des pulsions incontrôlables qui la poussent à glisser dans les plats qu’elle prépare pour ses proches du beurre de souris (un produit extrêmement nocif qui a le goût du saint-doux et qui est utilisé pour justement tuer les souris). Elle est décrite pas tout son entourage comme une femme aimante et attentionnée, toujours prête à rendre service à ses voisins. Avant que la nature de ses crimes de soit découverte, les gens qui la connaissait la croyait frappée d’un malédiction mais ne songeait pas une seconde qu’elle pouvait être à l’origine de tous ces morts.

 

Lorsque ses assassinats furent découverts, les autorités de l’époque qui n’étaient pas encore familiers de la psychologie et de la psychiatrie qui étaient des sciences encore naissantes au début du XIXe siècle, ne se sont pas intéressés à l’aspect pathologique de ces crimes, mais se sont contenté de les considérés comme les résultats d’une femme malveillance et purement calculatrice et vénale. Pour eux, l’empoisonneuse ne perpétrait ces meurtres que l’unique optique d’hériter des différents. Selon eux son motif principal était l’argent, sans parlé de la méchanceté intrinsèque à cette personne, chose peu surprenante chez une femme.

 

En effet, une grande partie du récit de la narratrice reflète à quel point les mentalités dans la ville de Brême à cette époque étaient encore extrêmement conservatrices voire rétrogrades. La narratrice se retrouve en permanence confrontée aux préjugés que les hommes de Brême semblent avoir sur les femmes. Elle est sans cesse rabaissée et méprisée par les notables de la ville qu’elle rencontre et qui considère que la place d’une femme est à la maison à servir son mari et non à écrire des livres et à s’intéresser au monde qui l’entoure. Ces mêmes braves ne peuvent pas envisager, contrairement à ce qu’elle essaie de leur démontrer que l’empoisonnement n’est pas foncièrement mauvaise mais qu’elle agit ainsi à cause d’une maladie mentale. Pour eux, de telles maladies n’existent pas et ils ne veulent même pas en entendre parler.

 

Ainsi, la narratrice assiste impuissante et avec effroi à l’exécution de l’empoisonneuse. Pour les scènes de l’exécution, les dessins se font plus détaillés et on a presque l’impression d’être un des spectateurs du premier rang où même l’un des bourreaux tellement les images semblent être proches et vivantes. Et c’est à ce moment là qu’on se rend le plus compte de l’humanité de ce personnage et de l’atrocité de la condamnation à mort. On espère jusqu’au dernier instant que la sentence soit annulée, la perspective de l’image s’agrandit et l’épée tranche. On est alors soulagé de s’enfuir aux côté de la narratrice qui court en direction du port pour quitter la ville le plus rapidement possible.

 

Nombre de pages : 200

 

Temps mis pour le lire : 1h

 

Note : 15/20

 

Un extrait :

 

L_Empoisonneuse.jpg

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 21:14

Paultravailete.jpg

 

Court Résumé :

Paul se remémore cet été qui a changé sa vie. Alors qu’il a abandonné l’école et que l’emploi temporaire qu’il occupe dans une imprimerie l’ennuie au plus haut point, un de ses amis le contacte car il est à la recherche d’un animateur pour le camp de vacances pour des enfants défavorisés dont il s’occupe. Paul est tout de suite séduit par la perspective d’un nouvel emploi et s’engage sans réfléchir. Mais arrivé sur place la réalité rattrape vite ses espérances d’été tranquille au grand air et il doit faire face à ses nouveaux coéquipiers aux personnalités bien trempées ainsi qu’aux enfants pas toujours faciles dont il doit s’occuper.

 

Mon avis perso :

Voilà plusieurs mois que je vois régulièrement sur les blogs des articles concernant la série Paul. Encore une fois, la découverte part hasard de ce tome à la bibliothèque m’a permis de découvrir une autre série qui vaut vraiment la peine d’être connue. J’ai déjà repérer les prochains tomes que je vais emprunter dès que possible !

 

Mais qu’est-ce qui fait donc le charme de cette série ? Tout d’abord l’accent canadien qui s’en dégage. D’une part pas les paysages et les lieux où se situe l’histoire, mais aussi et surtout par le vocabulaire employé par nos protagonistes. Et c’est parti pour une série d’expressions toutes suite dépaysantes avec des incursions constante d’anglais et d’anglicismes accentuées par certaines modifications de l’orthographe de mots ou onomatopées pour faire ressortir encore plus cet accent : « Allô ! », « Heille ! », « Simonac ! », « Maudit ! », « Niaiseries ! », « Attaboy ! » & co.

 

Cette histoire m’a un peu rappelé celle de Blankets. D’une part, à cause du fait que l’histoire principale se déroule lors d’un camp de vacances organisé autour du scoutisme ; et  d’autre part, à cause de l’histoire d’amour entre Paul et sa coéquipière qui ayant aussi commencé très intensément se termine plus ou moins comme celle de Craig et Raina par la force des choses et la vie qui fait qu’au bout d’un moment le besoin de vraiment tourner la page se fait ressentir. Par ailleurs, là encore, c’est le point  de vue d’un jeune homme de 18 ans dont on suit le cheminement personnel lors d’une étape clé de sa vie.

 

Les personnages sont extrêmement attachants et plein de dynamisme. J’ai trouvé très intéressant la manière dont ils évoluent au cours de l’histoire. En particulier Paul bien évidemment qui est le narrateur de ce récit et qui change de point de vue petit à petit afin, comme il le dit lui-même a postériori avec son regard d’adulte, de passer du statut « d’un adolescent couvé à un adulte. Sans doute pas un adulte accompli, mais un adulte quand même ».  La manière dont Annie, sa coéquipière/amoureuse le considère évolue aussi en suivant son évolution personnelle progressive. Alors qu’il se comporte encore comme un adolescent gâté et protégé, elle le méprise et le remet à sa place. Mais, au fur et à mesure qu’il se met à changer en se rendant compte de ses erreurs et en essayant de progresser dans son attitude vis-à-vis de cette expérience et des autres qui l’entourent, Annie finit par tomber réellement amoureuse de la personne qu’il est devenu.

 

Les enfants sont aussi adorables et finalement très importants dans cette histoire, car ils sont le vecteur principal qui déclenche le changement de comportement radical de Paul. Grâce à eux, il se rend compte de l’impact qu’il peut avoir sur la vie des autres. Les enfants s’attachent à lui et bien qu’un peu surpris au départ, il acquiert ainsi un certaine prise de conscience des responsabilités qui lui sont imparties. Il en ressort ainsi plus sûr de lui et plus sensible au monde qui l’entoure.

 

Une belle lecture qui donne envie de grandes vacances au grand air avec des amis, des fous-rire et des aventures en tous genres.

 

Nombre de pages : 151

 

Temps mis pour le lire : 2 jours

 

Note : 17/20

 

Un extrait :

 

Paultravailete2.jpg

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