Auteur : E. M. Forster
Court résumé :
Lilia, jeune veuve, la trentaine et assez instable, est poussée par sa belle-famille à faire un voyage en Italie. En effet, sa famille a trop peur des scandales que Lilia, veuve de leur défunt fils Charles, pourrait créer par sa nature imprévisible et non-conforme à la bonne société dans laquelle elle évolue. Elle est confiée aux bons soins de Miss Abbott une jeune fille sans expérience qui souhaite elle aussi voyager en Italie pendant quelques mois. Malheureusement le voyage ne se passe pas comme l’avait prévu la belle-famille et ils doivent bientôt faire face à un scandale bien plus important que tout ce qu’ils auraient pu imaginer.
Mon avis perso :
C’est le premier livre que Forster a publié et c’est également le premier livre de cet auteur
que je finis. Il faut dire qu’il est assez court. Mais tout l’intérêt ne réside pas dans son épaisseur, loin de là. J’aime beaucoup le style de Forster, à la fois posé et plein de fantaisie avec
beaucoup d’humour. Mais évidemment comme je suis butée et que je refuse de lire les livres anglais en version française, ça me prend parfois un peu de temps pour les
lire. Le style de Froster, est pour moi à déguster, tout doucement pour bien prendre en considération
toutes les nuances de la narration et les allusions subtiles qui sont ajoutée par des mots a priori anodins mais
qui font toute la différence. J’avais déjà commencé Howard’s End que j’avais beaucoup apprécié, mais je mettais tellement de temps à le finir que j’ai fini par l’abandonné bien malgré
moi parce qu’il fallait que je finisse bien un jour par le rendre à la bibliothèque ! Heureusement avec celui-ci ça a été plus facile. J’aime beaucoup le titre à la fois doux, poétique et
qui laisse quand même présager un part d’ombre. Une ombre présente dans tout le récit comme une malédiction qui s’acharne sur des personnages qui ont bien du mal à se comprendre.
L’incompréhension est bien sûr langagière et culturelle entre l’Italien et les Anglais, mais semble également plus profonde. Il semble qu’un mur les sépare dans deux mondes bien distincts et où
la rencontre reste impossible. De se point de vue là ça m’a beaucoup fait pensé à Howard’s End où deux mondes se côtoient sans jamais se voir vraiment et se comprendre. L’œuvre de
Forster représente parfaitement son époque faite de préjugés, d’orgueil et de malentendus. Je ne pense pas que ce livre soit le meilleur de Forster mais il fut en tous cas une très belle
découverte.
Nombre de pages : 148
Temps mis pour le lire : 1 semaine
Note : 16/20
Les 3 premières phrases :
They were all at Charing Cross to see Lilia off – Philip, Harriet, Irma, Mrs Herrinton herself. Even Mrs Theobald, squired by Mr Kingcroft, had braved the journey from Yorkshire to bid her only daughter goodbye. Miss Abbott was likewise attended by numerous relatives, and the sight of so many people talking at once and saying such different things cause Lilia t break into ungovernable peals of laughter.
“Quite an ovation,” she cried, sprawling out of her first class carriage.
