Auteur: Stefan Zweig
Court résumé:
Sur le paquebot qui emmène notre narrateur vers Buenos Aires, se trouve également le plus grand joueur d’échecs du monde : Czentovic ! Le narrateur, très intrigué par cette personnalité discrète et pleine de suffisance envers les autres passagers, fait tout ce qui est en son pouvoir pour attirer son attention et l’inciter à jouer une partie d’échecs contre lui et d’autres passagers. C’est alors que surgit contre toute attente, un inconnu qui va sans grande peine réussir à ébranler la technique et la confiance du champion. Qui est cet individu et comment se fait-il que bien qu’il prétende ne pas avoir approché un échiquier depuis plus de vingt-cinq ans, il arrive à contrer le jeu du champion du monde?
Mon avis perso :
Cela fait maintenant plus d’une dizaine d’années que je n’avais pas relu ce livre. Et c’est en voulant en expliqué l’histoire à un ami que je me suis aperçue qu’il ne me restait plus grand-chose. Du coup j’ai décidé de le relire, ce que j’ai fait avec plaisir. J’adore le style de Stefan Zweig. Ce qui est intéressant en particulier avec la forme de cette histoire c’est la manière dont il trompe un peu le lecteur et lui faisant croire qu’il va s’agir là d’un récit centré sur le champion du monde d’échecs. Mais tout à coup, à partir du moment où l’inconnu fait son apparition, toute l’attention se tourne uniquement sur ce nouvel arrivant. Ce qui est intéressant aussi de remarquer c’est qu’on a l’impression que les souffrances qu’a subies l’étranger, bien qu’encore très présentes dans ses souvenirs, semblent pourtant appartenir à un passé révolu depuis de nombreuses années. Or ,cette histoire a été écrite par Stefan Zweig quelques mois seulement avant qu’il ne se donne la mort avec sa femme craignant que les Nazis gangent la guerre et qu’il ne souhaitait pas vivre dans un monde pareil. C’est donc quand même un étonnant contraste avec la situation dans ce récit. L’histoire finit même de manière tragi-comique lorsque l’inconnu réanime sa vieille addiction aux jeux d’échecs et en devient presque fou. C’est bizarre je ne me rappelais pas du tout de cette fin, et elle m’a plutôt fait sourire :-)
Nombre de pages : 95
Temps mis pour le lire : 2 jours
Note : 17/20
La première phrase :
Sur le grand paquebot qui a minuit devait quitter New-York à destination de Buenos-Aires, régnait le va-et-vient habituel du dernier moment.