Auteur : Didier Daeninckx
Court résumé : Gocéné fait parti d’un convoi d’aborigènes de Nouvelles-Calédonie sélectionnés dans leur village pour participer à l’Exposition Coloniale à Paris en 1931. En partant il fait le serment de veiller sur Minoé sa promise. On leur promet monts et merveilles mais la réalité se révèle bien vite toute autre. Ils sont parqués comme des animaux, ils doivent vivre dans un village artificiel à moitié nus et pousser des cris d’animaux pour faire peur aux visiteurs. Et très vite une nouvelle sélection est opérée car le directeur du zoo a fait un accord avec un cirque en Allemagne pour échanger des Kanak contre des crocodiles. Minoé fait partie du convoi mais pas Gocéné. Afin d’honorer sa promesse, il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour la libérer.
Mon avis perso : J’ai entendu parler de ce livre sur le blog d’Ys et ça intéressé parce que c’est un sujet dont on parle très peu. Les zoos humains ont pourtant été très présents même encore au XXe siècle. Leur vocation première était selon les organisateurs de ces événement de créer un pont entre les peuples afin de découvrir et de comprendre les différentes civilisations qui peuplent notre planète. Malheureusement la réalité ne tenait pas ces promesses et ces hommes se retrouvaient rabaissés plus bas que terre comme des bêtes de foire que l’on s’amuse à observer mais que l’on ne considérera jamais comme des semblables. Ce livre m’a donc intéressé par ce sujet original mais du coup j’ai été un peu déçue que le sujet n’ait pas été plus approfondi. 108 pages c’est assez court pour un tel thème. Certains événements sont donc décrits très rapidement, voire trop rapidement et les passages se déroulant à l’époque la plus récente nous laisse un peu sur notre faim sans nous donner beaucoup d’éléments d’explications. Mais ce livre reste tout de même très intéressant pour une première approche sur le sujet.
Nombre de pages : 108
Temps mis pour le lire : 2 jours
Note : 15/20
Les 3 premières phrases :
En voiture la vitesse émousse les surprises, mais il y a bien longtemps que je n’ai plus la force de couvrir à pied les cinquante kilomètres qui séparent Poindimié de Tendo. Les sifflements du
vent sur la carrosserie, le ronronnement de la mécanique, effacent les cris des roussettes perchées au sommet des niaoulis. Je ferme les yeux pour me souvenir que là, juste après l’alignement des
pin colonnaires, il fallait quitter la piste de latérite, s’enfoncer dans la forêt et suivre les chemins coutumiers.